Liban-ONU - Annan a menacé d'annuler sa visite à Beyrouth Compromis au Conseil de sécurité sur la confirmation du retrait

Au terme de deux journées-marathons de tractations diplomatiques fébriles, le Conseil de sécurité a finalement certifié officiellement, tard dans la soirée d’hier, la confirmation du retrait israélien, sur base de la déclaration faite vendredi par le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. Le Conseil de sécurité a publié un communiqué en ce sens après plus de quinze heures de consultations qui ont duré tout le week-end et qui paraissaient hier soir dans l’impasse. La Russie refusait, de fait, de donner son feu vert à toute déclaration du Conseil de sécurité (confirmant le retrait) qui n’aurait pas l’agrément de Beyrouth. C’est in extremis que le Conseil est parvenu à un compromis qui a tenu compte de la position russe (et donc libanaise). La déclaration finale invite l’État à déployer l’armée «avec l’aide de la Finul» et souligne, par ailleurs, que le Conseil prend note «avec inquiétude d’informations faisant état de violations (du tracé de la frontière) qui se sont produites depuis le 16 juin 2000» (date à laquelle M. Annan a confirmé le retrait israélien). Ce compromis a été dégagé après que M. Annan eut menacé d’annuler sa visite, aujourd’hui, à Beyrouth si le Conseil n’avalisait pas son annonce, vendredi, que les Israéliens s’étaient retirés. M. Annan, qui est arrivé hier soir au Caire venant de Téhéran, doit être reçu en début d’après-midi par le président Émile Lahoud.