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Actualités - OPINION

Guigne bleue

Question à une livre : quelle dose de soldats faudrait-il ajouter à une escouade de gendarmes pour en faire des bipèdes utiles, sachant que chaque soldat plongé dans le Liban-Sud exerce sur le gendarme une poussée inversement proportionnelle à la surface de territoire grignotée par les Israéliens ? Le voilà, le véritable enjeu : être largué ou ne pas l’être, dans une région embarquée à bord d’une machine à remonter le temps. Après s’être envoyé sur la gueule pendant 22 ans les obus et missiles les plus sophistiqués, Libanais et Israéliens sont revenus à l’âge de pierre : de superbes galets échangés par-dessus la force onusienne en chômage technique, sur fond d’une Grande Muette, devenue sourde de surcroît. Kofi Annan, lui, s’est entre-temps gavé de coffee avec trois présidents et un gros barbu, qui lui ont tous affirmé sans rire que sur les 850 km2, il y avait encore un ou deux lopins de terre menacés de judaïsation. Finalement, il n’a rien compris, Kokof. À peine parti, il nous envoie des Ukrainiens. Théoriquement, ils sont venus pour le déminage, mais j’te fiche mon billet qu’ils finiront comme les autres : abrutis sous le soleil, en train de dessiner des lignes bleues. Des galets, du soleil, une ligne bleue, voilà de vraies vacances pour un gouvernement vacant.
Question à une livre : quelle dose de soldats faudrait-il ajouter à une escouade de gendarmes pour en faire des bipèdes utiles, sachant que chaque soldat plongé dans le Liban-Sud exerce sur le gendarme une poussée inversement proportionnelle à la surface de territoire grignotée par les Israéliens ? Le voilà, le véritable enjeu : être largué ou ne pas l’être, dans une...