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Actualités - BIOGRAPHIE

Littérature Décès de l'écrivain Jules Roy

L’écrivain français Jules Roy est décédé hier jeudi à Vézelay (centre de la France) à l’âge de 92 ans, a annoncé son éditeur Albin Michel. Personnalité exigeante et anticonformiste, il était notamment auteur d’une cinquantaine d’ouvrages : pièces de théâtre, essais, récits autobiographiques et romans comme La Vallée heureuse qui lui avait valu le prix Renaudot en 1946. Il était aussi lauréat du grand prix de littérature de l’Académie française (1958). Jules Roy avait aussi écrit la série romanesque Les Chevaux du soleil, adaptée à la télévision, qui retrace l’histoire des Français en Algérie de 1830 à 1962. Son dernier ouvrage, récemment paru, était le troisième tome de ses mémoires. Né le 22 octobre 1907 à Rovigo (Algérie) dans une famille de modestes colons, Jules Roy choisit le métier des armes, après des études secondaires au séminaire d’Alger. Officier de carrière de l’armée de l’air (1927-1953), il participe, au sein des Forces françaises libres, au bombardement de la Ruhr pendant la Seconde Guerre mondiale. Très marqué par cette expérience, il en tire un récit, intitulé par dérision La Vallée heureuse. Sa publication lui vaut 15 jours d’arrêt de rigueur et le prix Renaudot (1946), qui le révèle au grand public. Très lié avec le groupe des écrivains d’Alger, notamment Amrouche, Camus et Roblès, il avait publié sa première œuvre en 1942, le poème Chants et prières pour des pilotes . Devenu colonel en Indochine, Jules Roy désapprouve la politique française qui y est menée et quitte l’armée en 1953 pour se consacrer à l’écriture. Il est auteur dramatique avec notamment Les Cyclones (1953), première pièce consacrée à l’aviation, romancier avec La Femme infidèle (1955), Les Flammes de l’été (1956) puis grand reporter à l’Express. Plusieurs récits sont le fruit de ses analyses à la fois passionnelles et lucides : La Guerre d’Algérie (1960), La Bataille de Dien Bien Phu (1963) Le Voyage en Chine (1965). Il est également essayiste avec Passion et mort de Saint-Exupéry (1964), Vézelay ou l’amour fou (1990), pamphlétaire dans J’accuse le général Massu (1972) et Beyrouth viva la muerte (1984). Outre des récits autobiographiques comme L’Amour fauve (1971) et Un Après-guerre amoureux (1995), Jules Roy, grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre (1958) et grand prix national des lettres (1969), avait publié ses souvenirs, Mémoires barbares (1989), puis son Journal dont le troisième tome était récemment paru. Personnalité exigeante et anticonformiste, ce pied-noir devenu partisan de la décolonisation, mais resté viscéralement attaché à l’Algérie, avait publié en 1996 Adieu ma mère, adieu mon cœur. Ce récit d’un émouvant pèlerinage sur la tombe de sa mère à Sidi-Moussa marquait les retrouvailles de l’écrivain avec sa région natale, dans un pays en pleine tourmente. Il était Grand-Croix de la Légion d’honneur et Croix de guerre 39-45.
L’écrivain français Jules Roy est décédé hier jeudi à Vézelay (centre de la France) à l’âge de 92 ans, a annoncé son éditeur Albin Michel. Personnalité exigeante et anticonformiste, il était notamment auteur d’une cinquantaine d’ouvrages : pièces de théâtre, essais, récits autobiographiques et romans comme La Vallée heureuse qui lui avait valu le prix Renaudot...