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Actualités - CHRONOLOGIE

Nasrallah : notre patience a des limites

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a estimé que les contacts en cours n’ont, jusqu’à présent, abouti à aucun résultat concret, que «la Résistance ne patientera pas indéfiniment» et qu’elle entend à assumer ses responsabilités. De son côté, le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Kaouk a assuré que la formation intégriste est «déterminée à obtenir, même par la force, la libération des Libanais détenus en Israël». Dans le cadre de sa tournée auprès des trois pôles du pouvoir, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, s’est rendu hier au Grand Sérail où il a rencontré hier le Premier ministre Sélim Hoss. Le secrétaire général du Hezbollah est arrivé par le grand portail qui n’est ouvert que pour accueillir les visiteurs importants. Il a été reçu, au second étage, par le chef du gouvernement. Les deux hommes se sont ensuite dirigés vers le grand salon où ils devaient se réunir une heure durant. Mises à part les mesures de sécurité exceptionnelles adoptées dans le périmètre du Grand Sérail dès le matin, deux faits, plutôt inhabituels sont à signaler : d’abord, les membres de la presse ont été priés de se diriger directement vers le second étage et n’ont donc pu apercevoir cheikh Nasrallah à son arrivée. Ensuite, ce dernier leur a fait savoir qu’il ne répondrait pas aux questions des journalistes. À l’issue de la réunion, cheikh Nasrallah a mis l’accent sur la coordination entre l’État et la Résistance et insisté sur le fait que cette coordination n’existe que depuis l’avènement du régime actuel. «Nous avons passé en revue plusieurs dossiers, dont la récupération des territoires toujours occupés par Israël, la libération des détenus dans les geôles israéliennes et les violations israéliennes permanentes», a-t-il poursuivi. Il a ajouté que M. Hoss l’avait informé des résultats des contacts établis à ce sujet et affirmé que le Hezbollah «attend toujours des résultats concrets et non des promesses. Nous avons déjà fait savoir que nous sommes à donner aux contacts en cours la chance d’aboutir, mais le temps presse et nous n’attendrons pas longtemps avant d’assumer nos responsabilités». Cheikh Nasrallah a également indiqué que la question du développement et de la reconstruction des régions libérées, de Baalbeck-Hermel et du Akkar a aussi été soulevée au cours de son entretien avec le chef du gouvernement. Après avoir rendu hommage aux sacrifices consentis par la Résistance, M. Hoss a déclaré : «Nous poursuivons nos démarches pour réunir une conférence de pays donateurs avant la fin du mois de juillet, en dépit des réserves de certaines parties internationales qui souhaitent disposer de plus de temps pour l’organiser». Il a justifié cette insistance par le fait que la réunion pourrait être indéfiniment renvoyée ou même annulée si elle n’était pas organisée rapidement. Le cas des détenus De son côté, le responsable du Hezbollah au Liban-Sud, cheikh Nabil Kaouk, a affirmé que le mouvement est déterminé à obtenir «même par la force» la libération des Libanais toujours détenus par Israël. Dans une déclaration à l’AFP, cheikh Kaouk, a indiqué que «le Hezbollah est déterminé à obtenir, même par la force, la libération de tous les Libanais détenus par Israël et à leur tête les deux moujahidine, cheikh Abdel-Karim Obeid et Moustapha Dirani». Il n’a pas donné de précisions sur la question d’un éventuel usage de la force. «Il est hors de question que le Hezbollah accepte de faire des compromis ou d’assouplir sa position en ce qui concerne l’affaire des prisonniers», a-t-il dit. Cheikh Hassan Nasrallah avait fait de la détention de prisonniers libanais par Israël un sujet susceptible de provoquer une reprise des actions de la Résistance contre Israël. Vingt Libanais sont encore détenus dans des prisons de l’État hébreu en dépit du retrait israélien du Liban-Sud, le 24 mai dernier. Un certain nombre d’entre eux, condamnés à la prison par des tribunaux israéliens pour activités anti-israéliennes, sont maintenus en détention administrative bien qu’ayant purgé leur peine. Abdel-Karim Obeid et Moustapha Dirani, enlevés au Liban par des commandos israéliens, le premier en 1986 et le second en 1994, n’ont pas été jugés et aucune charge n’a été retenue à leur encontre. Il sont détenus administrativement par périodes de six mois renouvelables pour servir de monnaie d’échange contre quatre militaires israéliens disparus au Liban, dont un seul, l’aviateur Ron Arad, serait vivant. La Cour suprême israélienne avait jugé illégales, en avril, de telles pratiques mais une proposition de loi, déjà adoptée en première lecture par la Knesseth (Parlement israélien), tente de légaliser cette détention administrative prolongée pour des raisons de sécurité. L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a sévèrement critiqué, le 22 courant, cette proposition de loi qui autorise, selon elle, Israël à «retenir des prisonniers comme otages». L’organisation, basée aux États-Unis, a assimilé ce texte à un «crime de guerre» et estimé, dans un communiqué, que cette mesure violerait la loi internationale et pourrait conduire à la «détention indéfinie de certains otages». Par ailleurs, cheikh Kaouk s’est entretenu hier avec le porte-parole officiel de la Finul Timor Goksel, en présence de représentants des deux parties.
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a estimé que les contacts en cours n’ont, jusqu’à présent, abouti à aucun résultat concret, que «la Résistance ne patientera pas indéfiniment» et qu’elle entend à assumer ses responsabilités. De son côté, le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Kaouk a assuré que la formation...