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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l'homme Journée mondiale contre la torture : campagne en faveur des victimes

Hier a été célébrée la journée mondiale de la lutte contre la torture. Au Liban, des prisonniers politiques, notamment à Khiam, ont été libérés. D’autres sont toujours torturés dans des prisons hors du territoire libanais… «Il faut briser le mur du silence qui entoure la torture, soutenir ses victimes et déployer les efforts nécessaires pour l’éradiquer», souligne un communiqué publié hier par l’Onu. «Les Nations unies œuvrent conjointement avec les ONG du monde entier pour réhabiliter les victimes de la torture en mettant en place une politique indemnisant les personnes qui vivent toujours les séquelles de ces mauvais traitements», indique l’Onu. Le communiqué publié hier précise que «des cas de tortures sont enregistrés dans environ 80 pays, soit plus d’un tiers des États membres des Nations unies». Le Comité mondial pour la réhabilitation des victimes de la torture, qui relève de l’Onu, souligne l’importance «du respect des droits de l’homme, une tâche qui relève des gouvernements eux-mêmes. Ces derniers devraient mettre en place le cadre nécessaire au respect des droits de tous les citoyens». Selon les rapports dont dispose l’Onu, 117 États ont ratifié la Convention des Nations unies pour la lutte contre la torture. Soixante-dix autres devraient les suivre. Le Comité mondial a indiqué que «la torture figure parmi les atteintes les plus importantes aux droits de l’homme ; elle est utilisée généralement pour opprimer l’opposition politique, sociale ou religieuse». Énumérant les différentes sortes de torture, notamment physique, morale et sexuelle, le comité a mis l’accent sur les traumatismes vécus à long terme par les victimes de ce fléau. «Les conséquences psychiques de la torture sont de loin plus importantes que les effets physiques», souligne le communiqué en relevant qu’il est «impossible pour une victime de la torture de reprendre une vie normale». À l’écoute des victimes À l’occasion de cette même journée, l’association Mirsad a lancé dans un communiqué publié hier un appel «au gouvernement libanais pour signer et respecter la Convention mondiale pour la lutte contre la torture». «Il est temps de signer cette convention, chaque jour de retard nous culpabilise encore plus», souligne le communiqué. L’association, qui se solidarise avec «toutes les victimes de la torture dans le monde et au Liban», s’est adressée aux personnes qui souffrent de ce fléau portant atteinte aux droits de l’homme. «Nous souhaitons être avec vous et partager vos peines silencieuses et quotidiennes. Nous ferons notre possible pour faire entendre votre voix au monde entier», précise le communiqué de Mirsad. Selon l’association, «beaucoup d’organismes mondiaux sont capables d’aider les victimes de la torture». Pour plus d’informations, les personnes concernées peuvent contacter l’association au (01) 396391, ou par e-mail à l’adresse suivante: secretariat@mirsad.org.lb Par ailleurs, dans une conférence organisée hier au siège du syndicat de la presse, le comité de suivi pour le soutien aux détenus libanais dans les prisons israéliennes a lancé un appel à la mise en place du «tribunal international de Khiam qui traduira en justice les responsables israéliens qui ont commis des crimes à l’intérieur de la prison de la localité, et qui ont enlevé et massacré des personnes». Au cours de la conférence qui a rassemblé plusieurs personnalités, des témoignages de personnes libérées de Khiam et de familles de détenus libanais dans les prisons israéliennes ont été entendus.
Hier a été célébrée la journée mondiale de la lutte contre la torture. Au Liban, des prisonniers politiques, notamment à Khiam, ont été libérés. D’autres sont toujours torturés dans des prisons hors du territoire libanais… «Il faut briser le mur du silence qui entoure la torture, soutenir ses victimes et déployer les efforts nécessaires pour l’éradiquer»,...