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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Nasrallah à Baabda : aucune assurance ne sera donnée à Israël

Pour sa première visite au palais de Baabda, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah a été reçu hier, 75 minutes durant, par le président Émile Lahoud. Dans un communiqué publié par la présidence de la République à l’issue de la réunion, le chef de l’État a assuré que «le secret de la victoire remportée sur Israël réside dans l’unité de l’État, du peuple et de la résistance. Aucun effort ne sera épargné afin de renforcer cette unité au service de la patrie pour l’établissement d’une paix juste et globale garantissant la libération du Golan et le retour des réfugiés palestiniens». Le président Lahoud a, par ailleurs, rendu hommage aux grands sacrifices consentis par la résistance et, en particulier, à la contribution personnelle de cheikh Hassan Nasrallah qui a commandé la résistance et perdu son fils, Hadi, au combat. M. Lahoud a également insisté sur la détermination de l’État à mettre tout son potentiel au service du développement des régions libérées. De son côté, le secrétaire général du Hezbollah a rappelé que le Hezbollah avait décidé «d’accorder une chance», aux contacts diplomatiques en cours, «mais en définitive, si les contacts en cours n’aboutissaient pas au règlement des problèmes, la résistance demeure prête à assumer ses responsabilités», a-t-il précisé. Voici, par ailleurs, le texte de la déclaration faite par le secrétaire général du Hezbollah à l’issue de sa rencontre avec le président Lahoud : «Notre rencontre constitue l’expression de l’identité des positions entre la résistance et l’État en la personne du président Émile Lahoud et la consécration de la coordination étroite tant avec la présidence de la République qu’avec le président Lahoud, à titre personnel, depuis le temps où il était commandant en chef de l’armée. Les dernières années ont connu une recrudescence des opérations de résistance, une plus grande efficacité et une présence accrue de la résistance sur le double plan militaire et politique. En définitive, cette coordination et cette identité de positions entre l’État et la résistance ont abouti à cette grande réalisation. J’ai assuré au président Lahoud que nous sommes déterminés à poursuivre notre coordination dans l’intérêt supérieur du pays, afin de récupérer ses territoires occupés, libérer ses fils emprisonnés et renforcer sa position face aux défis de toutes sortes. Avec la permission de Dieu, nous resterons prêts à faire face à toute éventualité, nous qui avons offert notre sang à la réalisation de ces objectifs. Nous resterons prêts à faire preuve d’encore plus de coordination, qu’elle soit de nature politique ou autre, au service de ces objectifs. Nous avons, au cours de la rencontre, évoqué d’autres sujets, surtout au niveau du développement et de la reconstruction des régions qui ont regagné le giron de la patrie. J’ai également soulevé en détail la question du développement d’autres régions déshéritées qui étaient en fait des partenaires à part entière de la résistance. Il s’agit de la région de Baalbeck-Hermel qui a pâti de la négligence tout au long des dernières décennies. Maintenant que l’État a étendu sa souveraineté sur l’ensemble de cette région, elle doit bénéficier d’un droit de priorité au niveau du développement». À cette occasion, le président Lahoud a remis à cheikh Hassan Nasrallah une plaque aux armes de la présidence de la République rendant hommage au «rôle du Hezbollah dans la libération». Questionné sur l’éventualité de voir le Hezbollah se transformer en parti politique et même d’accéder au Cabinet comme prix de la libération, cheikh Nasrallah a répondu que le Hezbollah est simultanément un parti politique et une organisation de résistance et le «demeurera car le Liban a toujours besoin de cette résistance. Sur le plan politique, le Hezbollah est déterminé à accroître ses activités. Nous n’avons pas parlé de prix et n’avons pas soulevé la question de notre participation au gouvernement. Nous en discuterons à l’issue des élections législatives. Néanmoins, l’étape à venir verra une recrudescence de notre activité dans la chose publique». Sur les violations israéliennes auxquelles le Hezbollah ne répond pas depuis l’évacuation, il a répondu : «Nous ne sommes disposés à offrir aucune assurance à Israël car la force du Liban réside dans la crainte qu’inspire sa résistance. Toutes les démarches américaines et internationales ont pour objectif de rassurer Israël car seule importe à ce pays la sécurité du colon israélien installé au nord de la Palestine occupée. Nous avons décidé de donner le temps d’aboutir aux contacts destinés à mettre fin à ces violations. Si cette question n’est pas réglée, la résistance assumera ses responsabilités». À savoir si sa rencontre avec le secrétaire général des Nations unies avait pour objectif de rassurer Israël, il a affirmé qu’aucune assurance, qu’elle soit publique ou privée, n’avait été donnée «car le Liban aurait ainsi perdu une arme puissante dont il continue à avoir besoin». Au sujet du procès des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud, cheikh Nasrallah a réclamé des verdicts plus sévères car «il est inconcevable que des collaborateurs soient relâchés contre une simple caution d’élection de domicile. Si la justice n’accorde pas à cette affaire l’importance qu’elle mérite, ceux dont les maisons ont été détruites ou dont les parents ont été tués, enlevés ou torturés, se trouveraient dans l’obligation d’intenter des procès, à titre personnel, contre ceux dont nous n’ignorons pas l’identité». À la question de savoir si le Hezbollah avait l’intention de livrer ses armes à l’État une fois réglé le problème des violations israéliennes, il a répondu que tant que le Liban est toujours menacé par Israël, il est trop tôt de parler de désarmement.
Pour sa première visite au palais de Baabda, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah a été reçu hier, 75 minutes durant, par le président Émile Lahoud. Dans un communiqué publié par la présidence de la République à l’issue de la réunion, le chef de l’État a assuré que «le secret de la victoire remportée sur Israël réside dans l’unité de...