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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La nationalité libanaise sera accordée aux émigrés, souligne le chef de l'Etat Lahoud : la paix n'est plus très loin

«La paix n’est plus très loin». C’est en ces termes que le président Émile Lahoud s’est adressé hier aux membres du conseil du syndicat de la presse qu’il a reçus au palais de Baabda abordant avec eux tous les problèmes de l’heure. Il a souligné une fois de plus l’importance du rôle de la Résistance dans le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud. «D’aucuns affirment que l’État hébreu a évacué ses forces par affection pour nous. En réalité, le départ de ses troupes a eu lieu en raison des pressions de son opinion publique» , a-t-il déclaré avant de critiquer tous ceux qui prétendent que le chef de l’État «fanfaronne». Selon lui, en effet, le Liban ne cherche qu’à récupérer son droit. Or jusqu’aujourd’hui, Israël ne s’est pas retiré, et «nous ne sommes plus disposés à être traités comme une serpillière». Et de développer l’argumentation suivante : «On a tracé une ligne (fictive) en invoquant des raisons pratiques. Quelles sont donc ces raisons ? Qui plus est, cette même ligne a été violée dans dix endroits, et d’abord au niveau des wakfs maronites. Quand le Conseil de sécurité a pris sa décision (conformément au rapport Annan), le territoire était encore occupé et, il y a trois jours, on nous a restitué une superficie de 6,5 par 1,5 km. On nous dit qu’il reste encore quelques mètres, mais nous y tenons. Loin de nous l’idée de fanfaronner. Nous voulons simplement récupérer entièrement notre droit aujourd’hui même car sinon, nous seront traités comme une serpillière». Le chef de l’État a en outre réitéré la nécessité de trouver une solution au problème des réfugiés palestiniens au Liban, affirmant qu’aucun pays au monde n’admettrait d’abriter sur son sol des réfugiés disposant d’armes lourdes. Rappelant qu’il était ouvert à toutes les critiques venant de la presse, le président Lahoud a ainsi abordé le chapitre de la politique intérieure. Concernant les législatives, il a souligné qu’il se situait à égale distance de tous les candidats. Quant à la crise économique, il a ajouté : «Nous savons tous que cette situation n’est pas née d’hier. De même, la faute n’incombe pas à ceux qui étaient précédemment au pouvoir. La guerre a duré 22 ans, et nous en payons le prix». Se disant «convaincu que la paix n’est plus très loin» à condition qu’elle implique le retour des Palestiniens chez eux et la restitution du Golan à la Syrie, le président de la République a ajouté : «D’aucuns estiment que la paix n’apportera rien de spécial. Quant à moi, j’affirme qu’elle produira des miracles au Liban car les investisseurs y verront un grand intérêt. Pour cela, nous devons accorder aux émigrés la nationalité libanaise afin qu’il se sentent impliqués. Ils ne jouiront pas du droit de vote pour ne pas ranimer les dissensions confessionnelles. Néanmoins, ils jouiront de tous les autres droits dont jouissent les résidents», a-t-il précisé. En réponse à une question concernant la candidature de son fils Émile aux prochaines élections, le président Lahoud a affirmé avoir tenté de l’en dissuader, mais avait fini par s’incliner devant sa volonté. Il lui a toutefois assuré qu’il ne saurait bénéficier de son appui.
«La paix n’est plus très loin». C’est en ces termes que le président Émile Lahoud s’est adressé hier aux membres du conseil du syndicat de la presse qu’il a reçus au palais de Baabda abordant avec eux tous les problèmes de l’heure. Il a souligné une fois de plus l’importance du rôle de la Résistance dans le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud....