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Actualités - CHRONOLOGIE

Tirs israéliens : interrogations sur l'attitude des Nations Unies

Quatre ingénieurs jordaniens venus féliciter le Liban pour sa victoire du 24 mai ont été blessés samedi 24 juin par des balles israéliennes en caoutchouc, à la porte de Fatma, sans que la communauté internationale ni même les Nations unies ne réagissent ou ne s’émeuvent. La chose a de quoi étonner. Dans les milieux officiels, on n’a pas manqué de dénoncer ce silence, où se lit surtout l’indifférence . Le QG de la Finul à Nakoura en a informé New York, sans que la nouvelle ne soit pour autant commentée ou même qu’une condamnation de principe ne soit émise. Pour sa part, le Liban ne s’est pas contenté de condamner verbalement cette agression. Le représentant du Liban au palais de Verre Sélim Tadmouri a protesté contre «l’agression israélienne» auprès du secrétariat général de l’Onu. Une enquête a été ouverte par la Finul pour éclaircir les circonstances dans lesquelles les tirs ont éclaté, ce qui laisse supposer que la version israélienne d’une «tentative d’infiltration» n’a pas été prise pour argent comptant par l’organisation internationale. Mais à New York, affirme-t-on à Beyrouth, on croit plus simplement qu’il s’agit d’une méprise de la part des soldats israéliens, qui ont mal interprété un mouvement de la foule libanaise et jordanienne, qui a pris l’allure d’une bousculade, samedi dernier à la porte de Fatma. Une source libanaise a noté que des «circonstances atténuantes» sont trop facilement accordées par l’Onu et les pays d’Occident à Israël, tout en soulignant que cette indulgence vient mal à propos après l’annonce d’un durcissement israélien avec le feu vert à des tirs a balles réelles en cas d’infiltration. Le Liban voit dans cette décision une voie ouverte à de graves incidents frontaliers qui pourraient dégénérer . Pour expliquer, sinon excuser le silence de l’Onu, une source libanaise rappelle que le secrétaire général de l’Onu n’est toujours pas rentré à New York de sa tournée en Europe et n’est pas en mesure de prendre des décisions rapides . Et les sources d’ajouter craindre que le secrétaire général de l’Onu ne soit le jouet d’Israël qui et ne se prive pas de faire preuve de duplicité, déclarant une chose en présence du secrétaire général de l’Onu et faisant une autre dès qu’il a le dos tourné. C’est ainsi qu’on explique, à Beyrouth, le nouveau délai de 48 heures demandé par Israël pour éliminer les empiètements de son armée, ou au moins se prononcer à ce sujet. Que fera M. Annan si, une fois de retour à New York, jeudi ou vendredi, les empiètements ne sont toujours pas éliminés ? Que fera le Liban si, le moment venu, la Finul est prête à se déployer, mais que les empiètements subsistent ? Des questions auxquelles il n’est pas facile de donner des réponses après les développements des derniers jours et les signes évidents de mauvaise foi en Israël.
Quatre ingénieurs jordaniens venus féliciter le Liban pour sa victoire du 24 mai ont été blessés samedi 24 juin par des balles israéliennes en caoutchouc, à la porte de Fatma, sans que la communauté internationale ni même les Nations unies ne réagissent ou ne s’émeuvent. La chose a de quoi étonner. Dans les milieux officiels, on n’a pas manqué de dénoncer ce silence,...