Vatican La levée du secret sur le message de Fatima met fin aux spéculations alarmistes

La publication hier par le Vatican du texte intégral du troisième secret de Fatima a mis fin aux spéculations souvent catastrophiques qui depuis plus de 70 ans circulaient dans le monde catholique. En présentant le texte invitant à la pénitence et évoquant les martyrs modernes de l’Église, écrit en 1944 par la seule survivante, sœur Lucia dos Santos, le cardinal allemand Joseph Ratzinger a prévenu «ceux qui attendaient des révélations apocalyptiques excitantes sur la fin du monde et sur le cours futur de l’histoire» qu’ils en seraient pour leur frais. Les deux premiers secrets avaient été révélés en 1929, douze ans après que les petits bergers eurent raconté les apparitions troublantes de Marie. Ils concernaient une vision de l’enfer «où les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d’animaux épouvantables» ainsi que la consécration de la Russie et du monde à la Vierge, demandée par cette dernière. Depuis, des centaines de soi-disant «véritables prophéties de Fatima» annonçant la fin du monde ou d’autres catastrophes ont été publiées. Hier, Mgr Ratzinger, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, chargé expressément par le pape Jean-Paul II de rendre public le troisième secret, a ainsi mis un terme à «plusieurs décennies d’incertitudes et de fantasmes», selon les termes d’un observateur au Vatican.