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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Communautés - L'Eglise maronite rend hommage à la vigilance de la Résistance Bkerké : une étape importante vers la libération de tout le Liban

La libération du Sud est une étape importante vers la libération de tout le Liban, ont affirmé samedi, au terme de leur conclave annuel (4-10 juin), les évêques maronites du monde entier réunis à Bkerké. De nombreuses autres étapes attendent le Liban sur la voie de cette libération, ont-ils ajouté. Les évêques ont salué la libération du Liban-Sud qui, ont-ils dit, n’aurait pas été rendue possible sans «l’appui unanime» de toutes les communautés libanaises. Ils ont également fait l’éloge de la Résistance islamique, qui a su faire preuve de «vigilance» et de «sens national» après sa «victoire». Mais le conclave a également critiqué l’État, qui a abandonné à eux-mêmes les habitants du Sud, ont jugé les participants, et les a pratiquement contraints à ces liens avec Israël qui leur sont aujourd’hui reprochés. Voici de larges extraits du communiqué final du conclave annuel des évêques maronites : «Nous rendons grâce pour la libération et le retrait des forces d’occupation du Sud libanais et de la Békaa-Ouest, au terme d’une longue attente de 22 ans au cours de laquelle les Libanais, et les habitants du Sud en particulier, ont subi l’oppression, la prison, les tortures, les destructions, l’exode et la mort pour la libération de la patrie. Cette libération ne se serait pas réalisée sans l’unanimité des Libanais de toutes les communautés et tendances, et leur détermination à résister par les armes et sans les appuis de toutes natures apportés par tous sans distinction, et en premier lieu par le président de la République, le général Émile Lahoud». «Nous rendons grâce aussi, ajoute le communiqué, pour la vigilance dont les Libanais en général, et le commandement de la Résistance en particulier, ont fait preuve. Ce fait leur a permis d’éviter une discorde qui leur était préparée et devait conduire les Libanais à une guerre civile dont ils n’auraient pas supporté les affres. Ce commandement a su accueillir la victoire avec un véritable esprit national, ce qui nous a tous réjouis. Mais cela n’a pas suffi à dissiper les appréhensions de beaucoup de Libanais qui ont été contraints d’abandonner leurs maisons et leurs biens au Liban pour se réfugier en Israël ou à quitter le Liban définitivement. Si ce départ devait être sans retour, cela serait une grande perte pour le Liban. Il faut donc que ce retour se fasse et à l’État d’en réunir les conditions». Le Sud n’a jamais oublié le Drapeau Et le communiqué d’enchaîner : «Il est notoire que les habitants du Sud n’auraient jamais connu pareille coupure de la patrie, si l’État lui-même, dans des circonstances contraignantes, ne les avait laissés à eux-mêmes, les poussant à leur corps défendant à établir des rapports qui leur sont aujourd’hui reprochés. Etant entendu que ces rapports diffèrent d’un homme à l’autre, et qu’il revient à la justice de dire qui est innocent et qui est coupable. Il est également notoire que la population du Sud dans son ensemble n’a jamais oublié le Drapeau ni cessé de solliciter l’État de les sauver de ce qu’ils enduraient et des épreuves et sacrifices qu’ils devaient endurer pour assurer une vie digne et le pain quotidien». «La libération du Sud, a conclu à ce sujet le communiqué, est une étape importante de la libération du Liban. Il en est de nombreuses autres que nous devons franchir pour atteindre la paix juste et globale, toujours grâce à la solidarité sincère de tous les Libanais. En dehors de cette solidarité, l’État n’aura pas les moyens d’imposer son autorité aux Libanais pour commencer, et son prestige dans ses rapports avec les États et collectivités qui entretiennent avec lui des rapports ; il ne jouera pas non plus son rôle au sein de la communauté internationale (…). Il va sans dire que tout État qui accepte de partager avec des réfugiés, des éléments armés issus de sa propre société, ou des tuteurs quels qu’ils soient, sa souveraineté est un État fragile qui ne peut prétendre être un régime démocratique». Par ailleurs, le communiqué final a annoncé que les travaux préparatoires de la tenue d’un synode particulier à l’Église maronite sont avancés. L’objectif de ce synode sera d’examiner les moyens d’appliquer les orientations de l’Exhortation apostolique. Notons que le patriarche a confirmé hier Mgr Antoine-Nabil Andari dans ses charges de vicaire patriarcal de la région de Jounieh du diocèse patriarcal, et a désigné Mgr Samir Mazloum pour lui succéder comme vicaire patriarcal du siège patriarcal. Mgr Mazloum cumule ce nouvel office avec sa qualité de visiteur apostolique des maronites d’Europe occidentale et septentrionale.
La libération du Sud est une étape importante vers la libération de tout le Liban, ont affirmé samedi, au terme de leur conclave annuel (4-10 juin), les évêques maronites du monde entier réunis à Bkerké. De nombreuses autres étapes attendent le Liban sur la voie de cette libération, ont-ils ajouté. Les évêques ont salué la libération du Liban-Sud qui, ont-ils dit,...