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Actualités - OPINION

Courrier Colère et diplomatie, ou diplomatie de la colère ?

Ce que contient la chronique de la presse concernant la confirmation par l’Onu du retrait israélien (L’Orient-Le Jour du 6/6) a de quoi surprendre. Il y est dit, en effet, que le communiqué de M. Roed-Larsen «a suscité la colère du pouvoir». La «source officielle» ajoute que «l’État libanais fait assumer à M. Roed-Larsen la responsabilité des retombées de cette déviation». Enfin, annonce prophétique : «La teneur du communiqué de M. Roed-Larsen créera une escalade au Liban-Sud...». Il y a donc lieu de demander, à qui de droit, les clarifications suivantes (d’autant plus que nous sommes supposés pratiquer la transparence) : 1- La colère est-elle une forme de négociation en diplomatie ? Et peut-on espérer en obtenir un résultat positif ? 2- Lorsque l’on est en face de (ou en différend avec) une institution personne morale (en l’occurrence l’Onu), peut-on mettre en cause son représentant lui-même pour «lui faire assumer la responsabilité ?». Or, les principes du droit disent que la responsabilité incombe au représenté en l’impliquant lui-même. Pense-t-on donc s’en prendre à l’Onu au mépris de notre qualité de membre ? 3- En faisant «miroiter» l’éventualité d’une escalade, cette source dite officielle réalise-t-elle qu’elle se met en contradiction flagrante, voire inadmissible, avec la déclaration du président de la République reproduite par la presse du 11/5 disant textuellement : «… l’armée forte de 75 000 militaires qui peuvent seuls prendre en main la situation lorsque quelqu’un osera porter atteinte au pays ?» (voir L’Orient-Le Jour du 11/5 page 2). La matière est trop grave pour qu’il soit permis de l’aborder avec cette légèreté. En conclusion, ceux qui se hâtent de faire du zèle, devraient y réfléchir à deux fois, dans leur prétention de vouloir servir les intérêts du pays.
Ce que contient la chronique de la presse concernant la confirmation par l’Onu du retrait israélien (L’Orient-Le Jour du 6/6) a de quoi surprendre. Il y est dit, en effet, que le communiqué de M. Roed-Larsen «a suscité la colère du pouvoir». La «source officielle» ajoute que «l’État libanais fait assumer à M. Roed-Larsen la responsabilité des retombées de cette...