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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Le chef du PNL réclame un déploiement rapide de l'armée au Liban-Sud Chamoun pour une amnistie en faveur des ex-miliciens de l'ALS

Le chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun a insisté sur la nécessité d’assurer la sécurité et la dignité des habitants du Liban-Sud et de décréter une amnistie générale en faveur des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS), semblable à celle dont avaient bénéficié d’autres miliciens. Il a aussi appelé le gouvernement à déployer rapidement l’armée dans les régions évacuées par Israël pour qu’elle y assume ses responsabilités. M. Chamoun a tenu hier une conférence de presse au siège du PNL, en présence du vice-président du parti Robert Khoury et du secrétaire général Élias Abou-Assi. M. Chamoun a donné lecture d’un communiqué dans lequel il a affirmé que «le retrait de l’occupant israélien du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest constitue un tournant historique et un événement unique pour lesquels nous tenons à féliciter le Liban et les Libanais, en attendant la libération du pays de toute présence militaire étrangère et de toute hégémonie politique». M. Chamoun a ensuite tenu à rappeler les «circonstances qui ont abouti à un clivage dans la zone frontalière et à une situation de fait accompli dès la fin des années 60». «Les habitants du Liban-Sud ne se sont jamais désistés de la patrie et il n’a jamais été question de mouvement séparatiste visant à démanteler le pays. En fait, c’est l’abdication de l’État dans cette région du pays qui a institué un climat propice aux innombrables exactions commises par les multiples groupes armés palestiniens de toute obédience, ce qui a fourni à Israël un prétexte pour envahir le Liban-Sud qui s’était transformé en Fathland. Devant cet état de fait, les habitants n’avaient plus d’autre choix que de se terrer dans leurs villages pour éviter les tueries, les enlèvements et l’humiliation», a poursuivi le chef du PNL. Tout cela, a ajouté M. Chamoun, a abouti à l’arrêt des services normalement assurés par l’État, «forçant les habitants à se tourner vers Israël, surtout que le Liban interdisait l’entrée de ses marchés à la production agricole de la région. Le seul choix qui s’offrait alors aux habitants du Liban-Sud était de travailler en Israël. Quant aux jeunes, ils se sont vu forcés de s’enrôler dans les rangs de la milice alliée d’Israël pour assurer leur subsistance». Un état de fait notoire M. Chamoun a affirmé que cet état de fait est notoire et a été reconnu implicitement par le commandement de l’armée libanaise qui a longtemps continué à verser leurs soldes aux militaires bloqués dans leurs villages du Sud. Le but de ce rappel, a-t-il précisé, «est de mettre un terme aux accusations de collaboration avec l’ennemi lancées contre les habitants des régions libérées de l’occupation israélienne, car celui qui subit un état de fait ne peut être accusé de collaboration. Devons-nous rappeler que plusieurs personnes qui ont été soumises à cet état de fait lors de l’invasion israélienne de 1982 et qui ont même été photographiées en compagnie de responsables israéliens occupent actuellement de hautes fonctions sans que personne ne pense à leur reprocher leurs précédents agissements ?». Le chef du PNL a ensuite déploré le fait que, selon les statistiques, 6 500 à 7 000 Libanais se sont réfugiés en Israël «de peur des représailles auxquelles appelaient certains discours». Il a critiqué «le désordre qui a accompagné et suivi la libération et a abouti à plusieurs incidents, dont le meurtre, à Rmeich, de Geriès Mikhaël Hajj, et le cambriolage d’un grand nombre d’habitations». M. Chamoun a également lancé un appel au gouvernement pour adopter une série de mesures au niveau de la sécurité, de la justice et du développement, réclamant : une présence efficace des forces de l’ordre, l’envoi de l’armée, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les civils, le versement d’indemnités aux propriétaires des habitations cambriolées, la réhabilitation des hôpitaux et l’encouragement de l’agriculture. Le chef du PNL a ensuite répondu aux questions des journalistes. Sur le jugement des ex-miliciens de l’ALS, il a établi un parallèle avec les Libanais qui ont collaboré avec les Palestiniens contre l’État et avec ceux qui ont collaboré avec la Syrie. En conséquence, il a réclamé une amnistie générale en faveur de ces miliciens, «faute de quoi nous demanderons la réouverture de tous les anciens dossiers des miliciens et des collaborateurs».
Le chef du Parti national libéral (PNL) Dory Chamoun a insisté sur la nécessité d’assurer la sécurité et la dignité des habitants du Liban-Sud et de décréter une amnistie générale en faveur des ex-miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS), semblable à celle dont avaient bénéficié d’autres miliciens. Il a aussi appelé le gouvernement à déployer rapidement...