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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Barak : rien ne garantit qu'Israël ne sera pas obligé de revenir au Liban

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a brandi hier la menace d’un retour éventuel des forces israéliennes au Liban, en cas de nécessité. «Rien ne garantit qu’Israël ne sera pas obligé de revenir au Liban», a affirmé M. Barak devant des lycéens de la localité de Maalot en Galilée dans des propos cités par l’agence de presse israélienne Itim. «Il faut agir de sorte que les éléments positifs au Liban qui souhaitent le maintien du calme l’emportent sur ceux qui cherchent à provoquer le désastre, mais nous n’avons pas de garantie claire que nous ne serons pas obligés de revenir nous battre sur le territoire libanais», a-t-il ajouté. M. Barak a encore estimé que «l’État d’Israël est le plus fort au Proche-Orient, et aucune force au Liban n’est capable de lui infliger la défaite. Je ne peux rien promettre, mais nous agissons dans le bon sens». «Toute atteinte à notre souveraineté sera considérée comme un acte de guerre dont répondront le gouvernement libanais et la Syrie», a-t-il averti. P. Seale s’attend à des incidents à la frontière Par ailleurs, le biographe du président syrien Hafez el-Assad, le journaliste britannique Patrick Seale, a estimé hier à Dubaï que la situation à la frontière libano-israélienne «va chauffer de nouveau», sauf si l’État hébreu parvient à un accord de paix avec la Syrie prévoyant la restitution du plateau du Golan. M. Seale a en outre souligné que la Syrie a réussi à limiter les dégâts du retrait israélien du Liban-Sud sur sa position dans le processus de paix au Proche-Orient. «La Syrie a perdu un atout qu’elle avait contre Israël avec ce retrait mais je pense que les Syriens ont néanmoins réussi à limiter les dégâts sur leur position», a déclaré Patrick Seale, qui demeure un proche de M. Assad. «Ils (les Syriens) ne font pas face à une menace immédiate : il n’y aura pas un accord de paix séparé entre Israël et le Liban (...) et il n’y a pas de consensus dans ce pays pour en faire sortir les Syriens», a ajouté M. Seale lors d’une conférence au Dubaï Press Club. Le journaliste britannique s’attend même à «des rapports économiques plus étroits entre la Syrie et le Liban». M. Seale a par ailleurs estimé que les négociations de paix entre Israël et la Syrie, suspendues depuis janvier, n’étaient pas enterrées. «Certains disent que ce volet est mort (...) Mais bien qu’il soit actuellement en veilleuse, cela ne devra pas durer très longtemps», a-t-il dit. «Les deux parties veulent la paix. Les Israéliens ont compris que leurs colonies sur le Golan ne représentent pas un atout stratégique» en comparaison à un accord de paix avec la Syrie, a-t-il ajouté. M. Seale a insisté sur le fait que le président syrien n’allait pas transiger en ce qui concerne les questions territoriales, comme l’a démontré l’échec de son sommet avec le président américain Bill Clinton en mars à Genève. «Pour Assad, la terre représente tout et il ne va pas faire de compromis. Il estime qu’il aura beaucoup abandonné s’il cède un seul centimètre», a-t-il dit. Le journaliste a par ailleurs affirmé avoir fait des propositions, rejetées par les deux parties, à propos du lac de Tibériade, principal point d’achoppement dans les négociations. Ce plan prévoit de donner accès aux deux pays à la rive occidentale du lac sans y déployer des troupes et en confier la sécurité à une force de l’Onu ou de pays européens. Évoquant la situation politique en Syrie, M. Seale a estimé que le fils du président syrien, Bachar, «semble être le candidat le plus en vue pour la succession, bien qu’il n’occupe pas encore une position officielle». «Mais il a été testé ces deux dernières années. Il monte, se place et écarte des gens parmi la vieille garde», a expliqué M. Seale.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a brandi hier la menace d’un retour éventuel des forces israéliennes au Liban, en cas de nécessité. «Rien ne garantit qu’Israël ne sera pas obligé de revenir au Liban», a affirmé M. Barak devant des lycéens de la localité de Maalot en Galilée dans des propos cités par l’agence de presse israélienne Itim. «Il faut agir de...