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Actualités - ANALYSE

450 agents pour 800 km2

Toutes proportions gardées, les Forces de sécurité intérieure font le maximum pour les quelque 800 km2 livrés à leur contrôle après le retrait israélien. Elles y ont en effet envoyé 450 agents à ce jour, le gros de la garde mobile qu’on peut déplacer à volonté. Parmi ces effectifs, on note la présence de 100 éléments de la brigade d’élite, dite d’intervention rapide, détachés de la Békaa. L’effort est sans doute appréciable. Mais on ne peut oublier que les FSI ont infiniment moins d’effectifs, d’équipement, d’armement (uniquement défensif dans leur cas) et de formation technique que l’armée. Néanmoins, les loyalistes persistent et signent : ce n’est pas de sitôt que la force militaire sera déployée dans le Sud libéré. Répétant inlassablement le même argument, ils défendent le concept archi-usé de la «sécurité à l’amiable», en oubliant que jadis, pendant la guerre, cela servait uniquement à légitimer les milices de tous bords. Selon un cadre sécuritaire, la différence tient au fait que cette fois, c’est l’État qui est en jeu. Et il ajoute que «l’autorité, source de stabilité, est une question de climat politique et non de présence militaire s’imposant par la force. Il faut que l’entente entre les gens leur entre la sécurité qu’ils réclament». Dans une telle logique d’angélisme social, autant se passer de la protection de l’État. Bien entendu, la population et la plupart des politiciens s’inquiètent du laxisme officiel et continuent à réclamer l’armée. D’autant qu’un nouveau genre d’incidents se fait jour. En effet, plusieurs personnes soupçonnées de collaboration avec l’ennemi mais blanchies par la justice et relâchées ont été rouées de coups, voire menacées de mort, quand elles ont regagné leurs villages. Dès lors, les notables de la région font campagne pour qu’on installe l’armée au moins dans des points stratégiques déterminés, si on ne veut pas la déployer partout. Le pouvoir continue cependant à faire la sourde oreille, affirmant qu’envoyer l’armée au Sud avant terme reviendrait à tomber dans le piège israélien. Au stade actuel, soulignent les loyalistes, le problème est de savoir si Israël ne va pas, avec la complicité de l’Onu, tronquer les cartes et grignoter le territoire libanais. Auquel cas, Beyrouth laisse entendre qu’il ne reconnaîtrait pas le retrait comme complet ni la 425 comme exécutée. Ce à quoi les sources internationales répondent que le Liban aurait tort de dénoncer la procédure appliquée, car la Finul pourrait alors être dissoute.
Toutes proportions gardées, les Forces de sécurité intérieure font le maximum pour les quelque 800 km2 livrés à leur contrôle après le retrait israélien. Elles y ont en effet envoyé 450 agents à ce jour, le gros de la garde mobile qu’on peut déplacer à volonté. Parmi ces effectifs, on note la présence de 100 éléments de la brigade d’élite, dite d’intervention...