Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Bannières noires et drapeaux syriens sur le Golan occupé (photos)

Des bannières noires et des drapeaux syriens flottaient un peu partout hier sur les localités druzes du plateau du Golan occupé par Israël, alors que se déroulaient à Damas les obsèques du président Hafez el-Assad. Les quelque 18 000 habitants druzes du Golan observent depuis dimanche un deuil de quarante jours à la suite du décès du numéro un syrien. «Ici, tout le monde aimait Assad. Il n’y a pas eu de dirigeant arabe pouvant lui être comparé depuis des décennies. Il était calme et ses positions étaient fermes et justes», affirme Youssef Tarabei, 44 ans, un ouvrier du bâtiment de Majd el-Chams, la principale localité druze du Golan. «Il nous manquera beaucoup parce qu’il était notre président et nous représentait», poursuit-il. «Le Golan fait partie de la Syrie et nous sommes syriens», ajoute-t-il. Des photos du président défunt trônent partout dans le village et une gerbe a été placée au pied de la statue du héros druze de la révolte contre le mandat français dans les années vingt. Cette statue, située au centre de Majd-el-Chams, est devenue le symbole de la résistance à l’occupation israélienne depuis la conquête de ce plateau syrien lors de la guerre des Six-Jours de juin 1967. La petite minorité de résidents de confession druze était restée sur place, alors que les autres habitants syriens du plateau prenaient la route de l’exode. Sur un balcon, une femme revêtue de l’habit traditionnel druze – robe noire et foulard blanc – pleure doucement en regardant les images des funérailles à la télévision syrienne. Toute activité était suspendue hier dans les localités druzes : les rues étaient vides, les commerces avaient baissé leurs rideaux de fer et les écoles étaient fermées. Aucun duze du Golan n’assistait apparemment aux funérailles. Plus d’une centaine d’entre eux ont pourtant obtenu toutes les autorisations nécessaires pour franchir la ligne de cessez-le-feu israélo-syrienne. Mais ils ont finalement décidé d’attendre quelques jours et de se rendre à Damas après les obsèques pour présenter leurs condoléances, ont indiqué plusieurs d’entre eux. La veille, la délégation avait annoncé qu’elle renonçait à se rendre à Damas pour assister aux obsèques par solidarité avec des centaines d’autres druzes qui n’avaient pas été autorisés à effectuer le voyage. Selon la délégation, ce refus venait des autorités israéliennes. Le Golan, dont la Syrie réclame la restitution intégrale en échange d’un accord de paix avec Israël, a été annexé en décembre 1981 en dépit de l’opposition des druzes, qui avaient mené une grève de six mois pour manifester leur allégeance à Damas. Israël compte au total plus de 80 000 druzes qui résident dans le nord du pays. Ils sont tenus de faire leur service militaire, contrairement à la plupart des autres Arabes israéliens. Les druzes appartiennent à une branche de l’islam issue d’un schisme survenu au XIe siècle. Ils ont essaimé autour du mont Hermon, surtout au Liban, en Syrie et en Israël.
Des bannières noires et des drapeaux syriens flottaient un peu partout hier sur les localités druzes du plateau du Golan occupé par Israël, alors que se déroulaient à Damas les obsèques du président Hafez el-Assad. Les quelque 18 000 habitants druzes du Golan observent depuis dimanche un deuil de quarante jours à la suite du décès du numéro un syrien. «Ici, tout le monde...