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Actualités - REPORTAGES

Fermeture quasi totale dans le Grand Beyrouth(photos)

Les obsèques du président syrien Hafez el-Assad auront constitué un événement sans précédent au Liban. Comme sa mort, la mise en terre du «père de la nation syrienne» demeurera pour tous les Libanais, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, un jour qu’ils n’oublieront pas de si tôt. Comme prévu, les écoles, les universités, les secteurs public et privé ont interrompu leurs activités. À part la fermeture totale des magasins et des restaurants dans certaines régions, la journée d’hier ressemblait à un dimanche en pleine semaine. Beaucoup de Libanais ont profité de ce jour de congé chaud et ensoleillé pour se rendre à la plage ou à la montagne. Sur l’autoroute de Beyrouth-Jounieh, l’embouteillage commençait au niveau de Nahr el-Kalb à 11 heures. De Maameltein à Ramlet el-Baïda, les cafés de bord de mer ont ouvert leurs portes et les plages publiques et privées étaient bondées. À quelques exceptions près : le Saint-Georges, le Riviera, et le Sporting avaient décidé de fermer leurs portes. À Raouché également quelques cafés de bord de mer étaient ceinturés de noir. À Manara, les vacanciers d’un jour ont profité dès le matin de la belle journée qui s’annonçait. Sportifs, badauds, pêcheurs à la ligne se côtoyaient. La masse de parasols multicolores plantés sur le sable blond de la plage populaire de Ramlet el-Baïda détonnait avec les banderoles toutes noires déployées à quelques mètres de là, à proximité de l’hôtel Beau Rivage où les services de renseignements syriens de la capitale avaient décidé de recevoir les condoléances. Les souks et les restaurants de Jounieh, de Kaslik et d’Achrafieh avaient fermé leurs portes. À l’heure du déjeuner, une fois n’est pas coutume, les rues Abdel Wahab el-Inglizi et Monot étaient désertes. Dans tout le secteur Est de Beyrouth et sa banlieue, seuls quelques boulangers, pharmaciens, épiciers, fleuristes avaient décidé d’ouvrir leurs portes. Dans la capitale hier matin, c’est le quartier kurde de Khandak el-Ghamik qui faisait exception. Pour la plupart des coiffeurs, des garagistes, des épiciers, des marchands de fripes, de fruits, de légumes et de jus de cette zone, la journée n’était pas chômée. «Nous sommes tous affligés par la perte du président Assad qui a beaucoup fait pour les Kurdes de Syrie et du Liban, mais c’est autrement que nous exprimons notre désarroi», affirmait-on. Et de montrer les portraits du président syrien et les drapeaux noirs affichés dans le quartier en signe de deuil. La fermeture quasi totale observée dans la matinée dans le Grand Beyrouth s’est quelque peu relâchée en début de soirée. C’est avec l’ouverture de plusieurs restaurants et commerces, après la mise en terre du président Assad, que la ville s’est remise à vivre.
Les obsèques du président syrien Hafez el-Assad auront constitué un événement sans précédent au Liban. Comme sa mort, la mise en terre du «père de la nation syrienne» demeurera pour tous les Libanais, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, un jour qu’ils n’oublieront pas de si tôt. Comme prévu, les écoles, les universités, les secteurs public et privé ont interrompu...