Fermeture générale et obsèques symboliques au Liban

Le Liban s’est associé hier au deuil de la Syrie en habillant ses rues de noir et en gelant toute activité dans le pays. La fermeture était totale dans le Grand-Beyrouth, sa banlieue et, à quelques exceptions près, dans toutes les régions libanaises. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que quelques restaurants et établissements de commerce ont rouvert leurs portes. Parallèlement, des «obsèques symboliques» ont été organisées pour le président syrien Hafez el-Assad dans plusieurs quartiers de la capitale et des diverses régions libanaises. Des ouvriers syriens et des Libanais ont défilé dans les rues, tout de noir vêtus, des bandeaux noirs ceignant leurs têtes, brandissant des portraits d’Assad et de son fils et successeur présumé, Bachar. Puis, au moment où à Qerdaha les Syriens inhumaient leur chef, au Liban, des centaines de personnes ont organisé des cortèges funèbres, à Beyrouth, dans le Akkar, au Liban-Sud et dans la Békaa. Des cercueils vides, enveloppés du drapeau syrien, étaient portés à bout de bras, par une foule affligée.