Annan : je regrette de dire que les choses vont lentement

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a précisé hier dans une déclaration à la chaîne al-Jazira que le travail de vérification du côté israélien était achevé. «Nous œuvrons à présent avec la partie libanaise et je regrette de dire que les choses vont lentement», a-t-il dit avant de poursuivre : «Je parlerai au président (Émile) Lahoud et j’espère qu’ils coopéreront avec nous le plus vite possible pour que je puisse annoncer l’achèvement du retrait israélien du territoire libanais conformément à la résolution 425». Interrogé sur les réserves émises par l’une et l’autre partie concernant la ligne de retrait tracée par l’Onu, M. Annan a notamment déclaré : «Les deux pays ont émis des réserves à ce sujet mais ils ont accepté malgré cela le tracé frontalier et nous devons vite achever la vérification sur le terrain». Le secrétaire général de l’Onu a indiqué que la rapidité dans l’exécution serait «dans l’intérêt des deux parties». Par ailleurs, la radio d’État iranienne a annoncé que le secrétaire général des Nations unies se rendra à Téhéran le 17 juin, dans le cadre d’une tournée au Moyen-Orient. M. Annan, qui évoquera notamment la question libanaise à Téhéran, effectuera une tournée au Proche-Orient de six jours, du 16 au 23 juin, a-t-on indiqué de même source. L’étape de Téhéran, qui devrait être la deuxième, durera une journée, a ajouté la radio, sans préciser quelle serait la première. Une source de l’Onu à Beyrouth a toutefois précisé que le secrétaire général avait effectivement reçu des invitations officielles de la part de certains chefs d’État dans la région mais que ses conseillers n’avaient pas encore élaboré le programme définitif de sa tournée. M. Annan s’est entretenu le 9 juin au téléphone avec le président iranien Mohammad Khatami. Lors de cet entretien, M. Khatami a émis l’espoir que «la stabilité et la véritable sécurité seraient établies au Liban-Sud», après le retrait israélien. M. Annan s’est déclaré «content du retrait israélien» et a affirmé que «les groupes d’observation de l’Onu allaient superviser le retrait total des forces israéliennes du Liban». Le 1er juin, M. Annan avait déclaré à l’Iran qu’il espérait que le Hezbollah aiderait à maintenir le calme au Liban-Sud après le retrait israélien.