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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - L'équipe libanaise entend récupérer chaque pouce de territoire Le travail de vérification des Casques bleus pourrait durer plusieurs jours encore

Les Casques bleus ont poursuivi hier leur travail de vérification du retrait israélien du Liban-Sud, mais à un rythme très ralenti en raison des précautions exigées par le Liban. À la reprise des travaux, une source de l’Onu avait pourtant estimé qu’ils pourraient se terminer dans la soirée. Mais lorsqu’elle s’est arrêtée, à la tombée du jour, l’équipe de la Finul, partie le matin de Yaroun, n’avait pas dépassé Tormos, n’ayant progressé que de 12 km à vol d’oiseau. Le point atteint par la Finul est à peu près à la moitié de la ligne de retrait à superviser, qui est de quelque 120 km. «À ce rythme, il faudra encore plusieurs jours pour en terminer», a noté une source de l’Onu, sous réserve de l’anonymat. Côté israélien, le travail a été achevé vendredi soir, a indiqué le porte-parole de la Finul, Timor Goksel. Pour expliquer la relative lenteur des opérations au Liban, le général Amin Hotaït, chef de l’équipe libanaise qui accompagne la Finul, a déclaré: «Nous suivons les instructions du président (Émile) Lahoud. Nous ne perdrons pas un seul centimètre carré de notre territoire». Il a indiqué que les équipes avaient recours au système GPS de repérage par satellite pour «vérifier nos frontières». «Chaque fois qu’il y a une violation, ne serait-ce que d’un mètre, nous en faisons rapport», a-t-il ajouté, sans préciser le nombre et l’étendue de ces violations. Les Casques bleus avaient entamé jeudi ce processus de part et d’autre de la frontière libano-israélienne, mais leur tâche a été retardée par des objections du gouvernement du Liban au tracé de la ligne de retrait fixée par les cartographes de l’Onu. Vendredi, les travaux côté libanais avaient dû être suspendus et reportés au lendemain dans l’attente d’un expert cartographe de l’Onu et d’un matériel GPS réclamés par le Liban. Le même jour, dans un communiqué, le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan stipulait avoir «donné des instructions à la Finul pour qu’elle termine son travail d’urgence – si possible dans les 24 heures». Samedi, l’équipe de la Finul accompagnée des officiers et experts libanais est repartie du point de départ, à Naqoura, sur la côte méditerranéenne. Dimanche, ils n’ont progressé que de quelques kilomètres, étant passés près d’un secteur – celui de Rmeich – qui avait fait l’objet d’une réserve du Liban. Dans un mémorandum en quatre pages adressé la semaine dernière à M. Annan, mais publié seulement dimanche à Beyrouth, le président Lahoud avait protesté contre le tracé de cette ligne. Affirmant vouloir «attirer l’attention de M. Annan à la veille de la présentation de son rapport au Conseil de sécurité», M. Lahoud a critiqué la «précipitation» avec laquelle le travail de vérification était mené, au détriment, selon lui, de la «précision». Selon lui, «la ligne de l’Onu est en contradiction avec la résolution 425 du Conseil de sécurité (1978), qui mentionne clairement des frontières internationalement reconnues, et avec le rapport du 22 mars 2000 de M. Annan qui relève que “l’Onu a besoin pour certifier le retrait israélien d’une ligne conforme à la frontière du Liban”». Le commandant en chef de la Finul, le général ghanéen Seth Kofi Obeng, doit présenter un rapport à M. Annan l’informant de la fin de la vérification sur le terrain. M. Annan doit à son tour déclarer la conformité ou non du retrait israélien à la résolution 425 et présenter son rapport au Conseil de sécurité pour qu’il statue et autorise la Finul à se déployer dans l’ex-zone occupée.
Les Casques bleus ont poursuivi hier leur travail de vérification du retrait israélien du Liban-Sud, mais à un rythme très ralenti en raison des précautions exigées par le Liban. À la reprise des travaux, une source de l’Onu avait pourtant estimé qu’ils pourraient se terminer dans la soirée. Mais lorsqu’elle s’est arrêtée, à la tombée du jour, l’équipe de la...