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Actualités - REPORTAGES

Syrie - Niveau de participation modeste des Occidentaux aux obsèques aujourd'hui Bachar conforte sa position de successeur(photos)

Jusque dans la mort, Hafez el-Assad aura fait réfléchir les grandes puissances. À l’exception de Jacques Chirac pour la France, les chefs d’État occidentaux – malgré leurs propos protocolaires de sympathie attristée – ont décidé de ne pas venir en personne à Damas, se contentant de dépêcher des délégations ministérielles ou parlementaires afin de rendre aujourd’hui un dernier hommage au président disparu. Certainement un geste politique destiné à faire réfléchir à son tour le fils, Bachar, successeur quasi certain, qui aura à reprendre le flambeau d’une législature qui a duré trois décennies. Cependant, le dauphin désigné, officiellement candidat du parti Baas, déjà adoubé par la «vox populi», a conforté au cours des dernières 24 heures ses chances de devenir très bientôt le nouveau maître de la Syrie. Nommé général, puis commandant en chef des armées, il a reçu publiquement l’allégeance des chefs de l’appareil militaire. Légalement, sa candidature devrait être ratifiée sans problème par le congrès du Baas, le 17 du mois, puis par l’Assemblée du peuple le 25. Une formalité qui devra être avalisée par référendum «dans une trentaine de jours, comme le prévoit la Constitution», a tenu à rappeler Abdel-Kader Kaddoura, président du Parlement. En attendant, Damas, entièrement drapée de noir, vivait hier la nuit une veillée funèbre particulièrement triste, à quelques heures des obsèques officielles qui commenceront tôt ce matin à 8 heures dans la capitale, pour se terminer en fin d’après-midi à Qerdaha, village natal du président défunt où il sera inhumé dans le même mausolée que son fils aîné Bassel, mort en 1994 dans un accident de voiture. Tard dans la nuit d’hier, de jeunes manifestants, place des Omeyyades, signaient de leur sang des pétitions jurant «fidélité éternelle» à Bachar, le successeur traité déjà comme un président.
Jusque dans la mort, Hafez el-Assad aura fait réfléchir les grandes puissances. À l’exception de Jacques Chirac pour la France, les chefs d’État occidentaux – malgré leurs propos protocolaires de sympathie attristée – ont décidé de ne pas venir en personne à Damas, se contentant de dépêcher des délégations ministérielles ou parlementaires afin de rendre...