Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Distinction - Prix du jeune écrivain francophone pour l'an 2000 Georges Féghali, 15 printemps et une plume en or(photo)

C’est en organisant une réception dans les jardins de la BNP Parisbas (Borj el-Ghazal) que le directeur de cette banque, M. Guy Lépinard, a voulu rendre hommage au jeune lauréat libanais, Georges Féghali, qui vient de se voir décerner le «Prix du jeune écrivain francophone». Ouvert à tous les jeunes francophones âgés de 15 à 25 ans, ce prix a été créé en France par un groupe d’amateurs de littérature désireux d’encourager la création littéraire chez les jeunes dont le français n’est pas la langue maternelle. Chaque année, ce prix récompense donc une œuvre inédite présentée sous forme de nouvelle allant de 5 à 40 pages. Cette année donc, le second prix est allé à un jeune élève du Lycée franco-libanais de Berjaoui de la classe de seconde, 15 printemps, pour sa nouvelle intitulée «Blessure d’une vie». Le premier prix étant allé à un Polonais de 24 ans. La «BNP Parisbas a soutenu ce prix depuis sa création», affirme M. Guy Lépinard qui, dans sa courte allocution de bienvenue, a donné de plus amples informations sur ce prix. «Tous les ans, dit-il, plus de 500 manuscrits sont lus par une centaine de comités de lecture répartis à travers la France. Une cinquantaine de textes sont présélectionnés et soumis à un jury composé d’écrivains et de critiques littéraires, sous la présidence de Christian Baroche, prix Concourt 1978 de la Nouvelle. Les lauréats voient leurs textes publiés dans un recueil édité par Mercure de France et tiré à 2 000 exemplaires. Le prix du Jeune écrivain» a révélé de grands talents publiés ensuite par de grands éditeurs : Marie Darrieussecq, Florence Seyvos, Dominique Mainard, Antoine Bello, François Xavier Molia, etc. sont de ceux-là. Puis M. Lépinard a évoqué l’action de sa banque «en faveur de la vie culturelle dans les domaines aussi variés que la danse, le théâtre, le jazz, la musique classique ou la lecture… On se souviendra, a-t-il ajouté, de l’opération BNP pour “Lire” qui avait permis de doter la bibliothèque de l’Institut français d’archéologie du Proche-orient et de la médiathèque du Centre culturel français à Beyrouth». Lépinard a ensuite présenté le jeune lauréat, «avant tout un poète qui, depuis sa jeune enfance, écrit des poèmes dont nous aurons peut-être un jour la primeur. Le milieu dans lequel il grandit n’est sûrement pas étranger à cette vocation…», rendant également hommage à son professeur de lettres, Mme Comaty, qui l’a encouragé à concourir. Simple, les yeux pétillants et sûr de lui, le jeune lauréat a pris la parole pour remercier tous ceux qui l’ont aidé et soutenu dans son entreprise : ses parents, le proviseur et le proviseur adjoint de son lycée MM. Bernard Roesh et Michel Moisan , M. Lépinard, ses professeurs disant toute leur «fierté d’être là. On a raison de dire que le travail est toujours récompensé. Ma nouvelle en est la preuve vivante…» Féghali devait être bref, disant : «Les discours les plus courts étant les meilleurs, je vais abréger. Je n’espère qu’une chose : que l’automne de ma vie soit jalonné d’escales aussi heureuses que celle-ci et je ferai tout pour qu’elle le soit». Le prix de Georges Féghali est un voyage aux États-Unis. La BNP n’a pas été moins généreuse lui offrant un compte qui lui permettra d’acquérir autant d’ouvrages qu’il le voudra. Blessure d’une vie est une remontée dans le passé, une enquête pour trouver l’origine d’une déchirure, d’une vie. L’originalité en est l’écriture à deux voix, celle de l’enfant et celle de l’adulte qui dialoguent jusqu’à s’unir en un seul cri, tragique, comme Œdipe, la narrateur finit par se trouver face à lui-même, à la vérité, à sa «blessure». «C’est une fiction», explique Georges Féghali. S’attendait-il à recevoir ce prix ? «Pas vraiment parce que j’étais le plus jeune concurrent». Un jeune à suivre certainement.
C’est en organisant une réception dans les jardins de la BNP Parisbas (Borj el-Ghazal) que le directeur de cette banque, M. Guy Lépinard, a voulu rendre hommage au jeune lauréat libanais, Georges Féghali, qui vient de se voir décerner le «Prix du jeune écrivain francophone». Ouvert à tous les jeunes francophones âgés de 15 à 25 ans, ce prix a été créé en France par...