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Actualités - ANALYSE

Les Nations Unies à la recherche de garanties

Une fois le constat de retrait jusqu’aux frontières internationales établi par les Nations unies et après les réserves formulées par le Liban autour de trois positions, la première étape de l’exécution de la résolution 425 sera achevée. Israël aura ainsi tracé ses frontières définitives avec tous les pays arabes frontaliers, à l’exception de la Syrie. La première étape achevée, il restera à mettre en exécution la seconde et dernière étape de cette résolution, qui consiste à «instaurer la paix et la sécurité internationales et à assister le Liban à rétablir sa souveraineté effective dans la région». Il reste toutefois à savoir comment se déroulera la mise en application de cette étape. À ce sujet, une source diplomatique affirme qu’il est trop tôt pour savoir ce que décideront les Nations unies dans ce contexte, tant au niveau du nombre des troupes à déployer à la frontière libano-israélienne, qu’à celui de la durée de leur mandat, en attendant que l’armée libanaise assure la relève. Dans ce cas, les relations sécuritaires entre les deux pays pourraient être régies par l’accord d’armistice de 1949 en attendant un éventuel accord de paix. De son côté, le Liban pourrait ne pas accepter un retour à cet accord tant qu’existera le différend autour des trois positions et tant que le problème des fermes de Chebaa demeurera en suspens. Surtout que le Liban est en droit de maintenir ses revendications par les voies diplomatiques ou autres, si le besoin s’en faisait sentir. De toute manière, une paix globale ne pourra être réalisée que dans le cadre de la concomitance des volets libanais et syrien avec Israël. Du moment que le retrait israélien s’est déroulé dans le calme, poursuit la même source, les Nations unies ne donnent plus la priorité au nombre ou aux prérogatives exactes des troupes qu’elles devront déployer à la frontière libano-israélienne. Il leur importe, en fait, de connaître la position du Liban vis-à-vis des points suivants : 1. L’envoi des troupes au Liban-Sud pour qu’elles puissent bénéficier de l’appui des forces internationales pour y rétablir la souveraineté de l’État. 2. Le recours à l’accord d’armistice de 1949 pour régir les relations sécuritaires entre le Liban et Israël. 3. L’armement de la Résistance et des groupuscules non libanais. 4. La durée du mandat des forces internationales au Liban jusqu’au moment où l’État pourra assumer le maintien de la sécurité. La même source relève que le programme d’assistance internationale au développement du Liban-Sud ne pourra être entamé en l’absence d’une véritable sécurité dans les régions précédemment occupées par Israël. Toujours selon la même source, la réaction favorable du ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, à l’atmosphère de sécurité qui règne dans ces régions ne signifie nullement que la France a renoncé aux garanties qu’elle réclame avant de décider d’augmenter les effectifs de son contingent au sein de la Finul. Cette sécurité pourrait bien se révéler momentanée en l’absence d’une autorité libanaise effective. C’est pour ces raisons que les Nations unies et la France, en accord avec les États-Unis, réclament du Liban, d’Israël et de la Syrie les garanties nécessaires pour que la situation demeure stable au Liban-Sud. Aussi stable qu’au Golan qui n’a jamais été affecté par le déroulement des négociations de paix.
Une fois le constat de retrait jusqu’aux frontières internationales établi par les Nations unies et après les réserves formulées par le Liban autour de trois positions, la première étape de l’exécution de la résolution 425 sera achevée. Israël aura ainsi tracé ses frontières définitives avec tous les pays arabes frontaliers, à l’exception de la Syrie. La première...