Presque un dimanche ordinaire

Tôt dans la matinée d’hier, sur la route internationale Beyrouth-Damas, un dimanche ordinaire s’annonçait. Presque. De Sin el-Fil à Dahr el-Baïdar, les rues ne montraient aucun signe de deuil. À Zahlé, où des banderoles rendaient hommage aux FSI qui ont célébré leur fête vendredi dernier, les restaurants étaient ouverts. À Chtaura, la municipalité a pris le deuil à 17 heures Des rubans noirs ont été accrochés aux poteaux électriques de la localité et des banderoles pleurant la mort du président Assad et soutenant la candidature de son fils Bachar ont été déployées. Pourquoi la municipalité a-t-elle tardé pour cet hommage. «Tout est fermé, on manquait de ficelles pour étaler les banderoles, et de plus il fallait démonter les inscriptions qui célèbrent la fête des FSI», explique un membre du conseil municipal. Dans la même localité, un crémier a refusé de préparer des sandwiches «en signe de deuil». Ayant simplement ouvert les portes de son magasin pour vendre des journaux, il a proposé à ses clients affamés d’acheter des denrées toutes prêtes, notamment du pain, de la labné ou du fromage, et de préparer ailleurs les tartines...