Retrait - La ligne de l'Onu contredit la 425, estime le chef de l'Etat Le Liban proteste auprès d'Annan

Le chef de l’État Émile Lahoud a adressé au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan un mémorandum dans lequel il proteste contre la ligne fixée par l’Onu à la frontière devant servir à certifier le retrait israélien du Liban-Sud. Dans ce texte, distribué hier à la presse, M. Lahoud s’en prend notamment à l’émissaire des Nations unies, Terjé Roed-Larsen, à qui il a reproché d’avoir «mis en doute la frontière internationale» libano-israélienne. Affirmant craindre «des complications», le chef de l’État estime qu’il n’est «pas du ressort de l’Onu de nier l’existence de frontières reconnues pour tracer une ligne de retrait fictive». Se plaignant de «pressions exercées sur l’équipe de l’Onu pour qu’elle aille plus vite», M. Lahoud affirme que «la ligne de l’Onu est en contradiction avec la résolution 425». Sur un autre plan, la réunion que le Conseil des ministres devait tenir en début de semaine pour décider de l’envoi d’une force mixte de 1 000 hommes armée-FSI au Liban-Sud, ainsi que la séance ordinaire du Conseil, mercredi, ont toutes deux été reportées. Une seule séance sera tenue jeudi.