Tracé de la frontière - Hoss informe les députés de la position de l'Etat Priorité absolue aux besoins des régions libérées (photo)

Le Premier ministre Sélim Hoss a annoncé hier à ses visiteurs que le Liban demeure attaché à chaque pouce de son territoire et que le différend surgi autour du tracé de la frontière sera bientôt réglé, une fois terminés les pourparlers engagés avec les Nations unies. Il a ajouté que les discussions avec l’équipe des Nations unies portent essentiellement sur trois positions que l’armée israélienne continue d’occuper, que le Liban poursuivra ses efforts pour récupérer les fermes de Chebaa et que l’État accorde la priorité absolue aux besoins des régions libérées. Dans le cadre de ses réunions hebdomadaires avec les députés, le chef du gouvernement a reçu hier MM. Hussein Hajj-Hassan, Wajih Baarini, Ammar Moussaoui, Saleh Kheir, Khaled Daher, Talal Merhabi, Ismaïl Succarié, Fayçal Daoud, Ali Khalil, Abdel-Latif Kabbara et Chaker Abou-Sleiman. À sa sortie du Grand Sérail, M. Hajj-Hassan a déclaré que la réunion avait servi à une étude de la question du tracé de la frontière avec Israël et précisé que M. Hoss lui a assuré que ce sujet se trouve actuellement au centre des discussions engagées avec les Nations unies et pourrait bientôt aboutir à des résultats positifs. «Nous avons insisté sur la position adoptée par le Hezbollah vis-à-vis de la libération des fermes de Chebaa et de la nécessité de parvenir à l’élargissement des Libanais détenus dans les prisons israéliennes», a-t-il ajouté. M. Hajj-Hassan a également indiqué avoir insisté sur la nécessité qu’un jugement exemplaire soit rendu à l’encontre des «collaborateurs qui ont servi les intérêts de l’ennemi 22 ans durant». Il s’est aussi déclaré opposé à tout élargissement sous caution d’élection de domicile arguant du fait que «de telles pratiques sont de nature à aboutir à des situations embarrassantes dans certains villages de la région». M. Moussaoui, de son côté, a déclaré que le chef du gouvernement l’a informé de l’évolution des pourparlers engagés avec l’équipe des Nations unies en vue de résoudre le différend surgi autour du tracé de la frontière avec Israël. Sur la question des collaborateurs, il a également réclamé des peines exemplaires à leur encontre «pour éviter des troubles qui pourraient survenir dans la région en cas de jugements cléments rendus à des fins humanitaires». Parmi les autres visiteurs du Grand Sérail figuraient le directeur général de la Sécurité de l’État le général Édouard Mansour, le président du CDR Mahmoud Osman, une délégation du ministère libyen des Investissements et du Commerce extérieur, accompagnée de l’ambassadeur de Libye Ali Mahmoud Maria, puis l’ambassadeur d’Azerbaïdjan Isravil Vikliov.