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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvelles manifestations à la frontière

Un millier de Libanais, dont 300 d’origine palestinienne, ont manifesté dimanche, en deux points de la frontière libano-israélienne. À la Porte de Fatma, près du village libanais de Kfar Kila, quelques centaines de jeunes des deux sexes, arborant des drapeaux libanais et palestiniens, ainsi que des bannières du Hezbollah et d’Amal, se sont rassemblés. En fin de matinée, certains d’entre eux, qui ont avancé jusqu’à la frontière sans tenter de la franchir, ont lancé par intermittence des pierres en direction des soldats israéliens. Les soldats israéliens, qui ont des consignes strictes d’éviter l’escalade, n’ont pas riposté, selon une source militaire israélienne. Plus à l’ouest, à Ramiyé, 300 Libanais originaires de Tarbikha, l’un des sept villages intégrés en 1923 à la Palestine sous mandat britannique, et situés aujourd’hui dans le nord d’Israël, ont manifesté à la frontière pour réclamer leur droit au retour. Hommes, femmes et enfants présents brandissaient une banderole proclamant : «Rendez-nous notre village» et scandaient des slogans anti-israéliens. Échanges de paquets La veille, samedi, Israël avait installé des fils barbelés parallèles à la clôture érigée à la frontière, afin d’empêcher désormais tout contact physique entre Palestiniens venus du Liban et d’Israël. Ces fils ont été alignés à deux mètres de la clôture, à l’extrémité du village de Douhaira, à une dizaine de kilomètres à l’est de Naqoura. Ce nouvel obstacle n’a pas empêché quelque 3 000 Palestiniens de se saluer et de bavarder à travers la clôture pendant des heures. Une vieille Arabe israélienne, fichu blanc sur la tête, a pu contourner la ligne de barbelés et s’est approchée d’un proche venu du Liban et l’a embrassé. Des soldats israéliens, tout en patrouillant entre clôture et barbelés, ont accepté avec le sourire de rendre des services, donnant à leurs destinataires de l’autre côté de la frontière des paquets remis par-dessus les barbelés. Un soldat, un bébé palestinien dans les bras, s’est approché de la clôture pour le montrer à des parents venus du camp d’Aïn el-Heloué. À un autre point chaud de la frontière, le Hezbollah a installé un contrôle à une dizaine de mètres de la Porte de Fatma, près de Kfar Kila. Un membre du parti a indiqué qu’il fouillait les Libanais se rendant à la Porte de Fatma afin de «s’assurer que les pèlerins ne portaient pas d’armes à feu». Sur un autre point de la frontière, une trentaine d’Israéliens venus du kibboutz de Misgav Am, face au village de Aadayssé, ont joué de la musique et chanté à 50 mètres de la clôture, pendant une bonne heure. Les Israéliens portaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire «Paix» en arabe (salam), alors que les villageois leur répondaient en faisant le V de la victoire.
Un millier de Libanais, dont 300 d’origine palestinienne, ont manifesté dimanche, en deux points de la frontière libano-israélienne. À la Porte de Fatma, près du village libanais de Kfar Kila, quelques centaines de jeunes des deux sexes, arborant des drapeaux libanais et palestiniens, ainsi que des bannières du Hezbollah et d’Amal, se sont rassemblés. En fin de matinée,...