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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Chamoun demande une solution politique

Les appels à l’envoi de l’armée libanaise dans les régions libérées se sont multipliés au cours du week-end. Plusieurs voix se sont élevées pour demander à l’État d’assumer ses responsabilités sur l’ensemble des territoires libanais. Le chef du Parti national libéral a appelé l’État à amnistier les anciens membres de l’Armée du Liban-Sud et a critiqué le nombre insuffisant des agents des forces de sécurité intérieure présents dans les territoires libérés. «Nous n’avons jamais prétendu faire partie de ceux qui ont libéré le Sud», a déclaré le président du Parti national libéral Dory Chamoun, avant-hier à Bkerké, évoquant la «joie» des habitants du ruban frontalier après le retour de leurs terres dans le giron de l’État et rappelant que les «quelque 6 600 personnes qui ont trouvé refuge en Israël souhaitent retourner dans leurs villages». Estimant que la situation au Sud, notamment au niveau de la sécurité, est, pour l’instant, relativement bonne, M. Chamoun s’est néanmoins interrogé sur le rôle des quelques éléments des forces de sécurité présents dans la région et qui consiste à «récupérer des listes de noms dont la plupart ne font pas partie de l’armée de Lahd», chose selon lui qui «n’encourage en rien le retour de ceux qui se sont réfugiés en Israël». Dénonçant d’autre part les rumeurs qui circulent dans les villages, il a évoqué la présence des 2 000 personnes qui attendent toujours, derrière les barreaux, d’être interrogées par les services compétents de l’État, et les contacts qu’il a entrepris afin que les responsables règlent au plus vite cette situation, en nommant davantage de juges, en augmentant le nombre de prisons et en tenant compte de la santé souvent précaire de certains prisonniers. «Je ne comprends pas pourquoi l’État, qui a si souvent amnistié en masse, ne le fait pas aujourd’hui», s’est-il étonné. «Une solution politique doit être urgemment trouvée afin que l’État ne soit pas à l’origine d’un grand nombre de problèmes, a affirmé M. Chamoun. Il ne faut pas que ceux qui sont partis reviennent, et que ceux qui sont restés émigrent». Il a également souligné la nécessité de trouver une issue au problème posé par le revenu moyen des Sudistes, «qui s’élève à 600 dollars et qui n’existe plus», en mettant en place des programmes étatiques de développement. «Il est inadmissible que certains partis, qui ont annoncé leur départ, demeurent dans la région en prenant la place de l’État, il est donc inadmissible que le vide sécuritaire perdure et que l’armée ne s’installe pas au Sud», a ajouté le président du PNL. Aoun : Les Syriens aussi... Pour sa part, le général Michel Aoun a estimé, dans une déclaration faite dimanche, «qu’avec le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, tous les prétextes invoqués pour le maintien des troupes syriennes au Liban sont tombés». Le général Aoun a indiqué que «la présence syrienne au Liban n’a jamais été légale». «Le régime libanais instauré par les Syriens a approuvé cette occupation», a-t-il ajouté, estimant que «dans tous les cas, il est temps pour que les Syriens se retirent du Liban». «Comme prévu, plusieurs voix se sont élevées pour demander le retrait de l’armée syrienne et, parallèlement, les services de renseignement syro-libanais s’activent pour créer de nouveaux prétextes afin de légaliser cette occupation», a ajouté le général Aoun. L’ancien chef du gouvernement de militaires a indiqué que «des efforts sont déployés pour répandre des rumeurs visant à instaurer la peur et l’inquiétude entre les Libanais de différentes confessions». «Le spectre d’une guerre civile, provoquée par le Hezbollah, est de nouveau brandi pour exiger le maintien de l’armée syrienne au Liban», a-t-il souligné. Carlos Eddé en appelle à l’État Le nouveau Amid du Bloc national, M. Carlos Eddé, a appelé l’État à envoyer l’armée dans les régions libérées. «Il faut que l’État manifeste son autorité et assure la sécurité dans ces régions», a indiqué M. Eddé en rappelant qu’une telle mesure n’est pas contraire à l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a de nouveau appelé, dans une déclaration faite dimanche, à l’application de la convention d’armistice de 1949 et au respect des frontières de 1923. Le Amid du BN a également tenu à clarifier la position de son parti qui avait mis à la disposition des Libanais qui avaient fui vers Israël après l’effondrement de l’Armée du Liban-Sud les avocats du parti. «Cette initiative vise à rassurer ces Libanais et à les pousser à revenir», a indiqué M. Eddé, tout en rappelant que «le dernier mot reviendra à la justice qui, seule, est qualifiée pour inculper ou acquitter ces personnes».
Les appels à l’envoi de l’armée libanaise dans les régions libérées se sont multipliés au cours du week-end. Plusieurs voix se sont élevées pour demander à l’État d’assumer ses responsabilités sur l’ensemble des territoires libanais. Le chef du Parti national libéral a appelé l’État à amnistier les anciens membres de l’Armée du Liban-Sud et a critiqué le...