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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Larsen attendu aujourd'hui, après avoir rencontré Barak Le Liban reste intransigeant sur ses frontières

«La question des frontières n’est pas encore résolue. Nous en discutons toujours». C’est en ces termes que le président du Conseil Sélim Hoss a décrit l’état du processus de vérification du retrait israélien du Liban, au lendemain d’une séance de discussions, vendredi, au cours de laquelle l’émissaire spécial de Kofi Annan, Terjé Roed-Larsen, avait fait état d’un «très large accord» sur la question. Le Premier ministre israélien Ehud Barak a déclaré pour sa part que le processus est dans «sa phase finale», même si quelques «réajustements» sont encore nécessaires. Les responsables ont pris acte des propos de M. Barak par l’intermédiaire des agences, mais attendent que M. Roed-Larsen les leur rapporte. Il faudra attendre l’arrivée prévue de l’émissaire onusien aujourd’hui, au Liban, pour être fixé sur l’état de la question. «On n’a pas fermé le dossier avec le Liban sur le tracé des frontières. Nous restons en contact», a admis samedi à Beyrouth une source de l’Onu, avant le départ pour Israël de M. Roed-Larsen. En attendant, à Beyrouth, la méfiance règne. C’est ainsi qu’on affirme que M. Roed-Larsen a été trop vite en besogne et que le Liban «ne peut faire preuve du moindre laxisme» au sujet de ses frontières. L’idée de remettre à plus tard les différends est fermement rejetée par les responsables, qui s’en tiennent au tracé des frontières de 1923, entériné en 1949. Si le différend sur les trois points litigieux n’est pas réglé, ajoutait-on à Beyrouth, le Liban ne se contentera pas d’émettre des «réserves», comme il l’a fait vendredi, mais déclarera clairement et tout haut que «le retrait complet n’a pas eu lieu», ce qui sous-entendrait que la résistance anti-israélienne sera appelée à se poursuivre. «En cas de désaccord du Liban sur la ligne établie par l’Onu, la Finul (dont le mandat vient à échéance le 15 juillet), risque d’avoir à se retirer», a estimé une source proche de la délégation accompagnant M. Roed-Larsen. Les différends portent sur la délimitation de la frontière libano-israélienne dans sa partie centrale , aux environs des villages de Rmeich, au Liban, de Ghajar, dans le Golan et Misgav Am, en Israël. M. Hoss a précisé que le Liban persistait à demander à l’Onu un correctif de la ligne au-delà de laquelle les troupes israéliennes doivent s’être retirées, pour que leur retrait soit officiellement constaté par le Liban. Conflit sur l’eau Beyrouth a en outre informé l’Onu que le lit du Hasbani est asséché sur une certaine distance, ce qui prouve qu’Israël en pompe les eaux. En outre, Israël n’a pas encore arrêté le pompage à la source de l’eau du Wazzani, un affluent du Hasbani. «Comment se fait-il qu’Israël se retire du Liban, sans démonter ces installations ?» fait-on encore valoir. Le Liban a également rappelé sa revendication sur le territoire contesté des fermes de Chebaa, pris par Israël à la Syrie en 1967, et sa demande que la vingtaine de Libanais détenus en Israël soient libérés. Arrêtés comme conséquence de la présence de l’armée israélienne au Liban, ces détenus doivent être libérés dans le cadre de l’élimination de cette occupation et de ses séquelles. Enfin, Beyrouth demande le rapatriement des restes des résistants libanais tombés dans la zone libanaise qui était occupée par l’État hébreu. Barak et la « phase finale » Pour sa part, le Premier ministre israélien Ehud Barak a informé hier son gouvernement que les experts de l’Onu étaient parvenus à la «phase finale» du tracé de la frontière internationale entre Israël et le Liban tout en prévenant que des réajustements étaient possibles. «Les gens de l’Onu sont entrés dans la phase finale du tracé de la frontière», a déclaré M. Barak, après avoir rencontré l’envoyé spécial de l’Onu Terjé Roed-Larsen, arrivé samedi soir en Israël, selon un communiqué officiel. «Nous agissons pour que notre retrait du Liban soit enregistré par la communauté comme l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité», a encore souligné M. Barak. «Il est possible qu’il faudra encore décider de réajustements sur cette question mais il ne fait aucun doute qu’une décision de l’Onu (entérinant le tracé) est très importante pour nous», a souligné le chef du gouvernement. Selon lui, un retrait, entériné par l’Onu, «acquiert une légitimité internationale», qui facilitera la position d’Israël «en cas d’escalade de violence» sur la frontière.
«La question des frontières n’est pas encore résolue. Nous en discutons toujours». C’est en ces termes que le président du Conseil Sélim Hoss a décrit l’état du processus de vérification du retrait israélien du Liban, au lendemain d’une séance de discussions, vendredi, au cours de laquelle l’émissaire spécial de Kofi Annan, Terjé Roed-Larsen, avait fait état...