Frontières - Dernier round de discussions cette semaine Israël joue la souplesse et Beyrouth se méfie

L’envoyé spécial de l’Onu Terjé Roed-Larsen a rencontré le Premier ministre israélien Ehud Barak, dans la nuit de samedi à dimanche, et lui a communiqué les «réserves» de Beyrouth au sujet du tracé frontalier tel que relevé par les Nations unies. Le Premier ministre israélien a informé hier son gouvernement que les experts de l’Onu étaient parvenus à la «phase finale» du tracé de la frontière internationale entre Israël et le Liban tout en prévenant que des réajustements étaient possibles. Beyrouth a été informé de l’attitude israélienne par voie de presse, mais il attend l’arrivée, prévue aujourd’hui, de l’émissaire onusien, pour en juger sur pièce. En tout état de cause, les responsables estiment ne pouvoir transiger sur la question des frontières. Pour commémorer l’évacuation du Sud, des milliers de bougies ont été allumées hier un peu partout dans le pays et notamment au palais de Baabda. «La question des frontières n’est pas encore résolue. Nous en discutons toujours». C’est en ces termes que le président du Conseil Sélim Hoss avait décrit l’état du processus de vérification du retrait israélien du Liban. Le Liban persiste en effet à demander à l’Onu un correctif de la ligne au-delà de laquelle Israël doit se retirer, dans les trois secteurs de Rmeich, au Liban, Ghajar, dans le Golan, et Misgav Am, en Israël. «On n’a pas fermé le dossier avec le Liban sur le tracé des frontières. Nous restons en contact», avait admis samedi à Beyrouth une source de l’Onu, avant le départ pour Israël de M. Roed-Larsen.