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Actualités - CHRONOLOGIE

Un village alaouite du Golan s'inquiète pour son avenir

Les habitants de Ghajar, sur le Golan occupé, vivent dans la hantise de voir leur village coupé en deux, leur destin étant entre les mains des experts de l’Onu travaillant à la démarcation de la frontière libano-israélienne. «Nous refusons absolument d’être scindés en deux», déclare, furieux, Hussein Khatib, un membre du conseil local de Ghajar, une bourgade de quelque 1 700 habitants conquise par Israël sur la Syrie en 1967. «Nous formons presque une seule famille. Nous avons tous des liens par le mariage», confie à l’AFP M. Khatib dans son bureau au siège du conseil municipal, une petite bâtisse blanche sur laquelle flotte le drapeau israélien. Des experts de l’Onu s’activent à démarquer la frontière dans le but de certifier que le retrait israélien du Liban-Sud est complet, vérifiant les limites exactes et les points litigieux de la frontière. Les habitants de Ghajar, pour la plupart des alaouites, sont troublés par des informations de presse selon lesquelles le tracé de la frontière pourrait passer au milieu de leur village, situé au pied du mont Hermon, et à deux kilomètres des hameaux de Chebaa. Ils ont publié dans les médias une pétition réclamant la préservation de l’unité de leur localité. «Si le village est divisé, nous perdrons nos terres héritées de nos ancêtres», selon la pétition des habitants qui se proclament «syriens, et nous le resterons». «Nous sommes tous des Syriens. Il n’y avait jamais eu ici de Libanais. Nous sommes dans une cité syrienne utilisant de la monnaie syrienne et où les permis de construire sont syriens», affirme Selmane Mohammed Khatib, président du conseil municipal. «50 % des habitants ont même servi dans l’armée syrienne», ajoute ce dignitaire de 74 ans, coiffé d’un turban blanc et arborant sa carte d’identité syrienne. «Nous voulons juste travailler, vivre et élever nos enfants. Advienne que pourra, nous ne cherchons pas à influencer les décisions politiques. Nous ne voulons que vivre et travailler comme toutes les autres personnes», lance, fataliste, Balal Khatib, attablé au café du village où il suivait une émission télévisée consacrée au démarquage de la frontière.
Les habitants de Ghajar, sur le Golan occupé, vivent dans la hantise de voir leur village coupé en deux, leur destin étant entre les mains des experts de l’Onu travaillant à la démarcation de la frontière libano-israélienne. «Nous refusons absolument d’être scindés en deux», déclare, furieux, Hussein Khatib, un membre du conseil local de Ghajar, une bourgade de quelque...