Le Parlement estime que le retrait n'est qu'une application partielle de la 425

À l’issue de sa séance exceptionnellement tenue à Bint-Jbeil en signe de solidarité avec les habitants des régions libérées, la Chambre des députés a adopté les recommandations suivantes : 1. Mise en chantier immédiate des travaux de réhabilitation de l’infrastructure dans la région. 2. Reconstruction immédiate de toutes les habitations détruites ou endommagées. 3. Appel à la tenue d’un congrès arabe ou arabe et international pour le développement économique des régions libérées à travers l’octroi de donations et de prêts bonifiés. Coordonner les efforts exercés en ce sens avec la Ligue arabe d’une part et le Projet des Nations unies pour le développement (Pnud), de l’autre. 4. Mise au point d’une politique réaliste pour faire face aux tentatives de normalisation imposées par Israël tout au long de ses années d’occupation. 5. Inviter le secteur privé et les hommes d’affaires libanais et arabes à contribuer au développement économique des régions libérées à travers une série de mesures susceptibles d’y encourager les investissements. 6. Début d’exécution de la phase I du projet d’irrigation du Litani que le Liban attend depuis la fin des années cinquante. 7. Encourager le retour des habitants en créant de nouveaux emplois et en renforçant la présence des institutions pédagogiques. 8. Permettre l’augmentation de la récolte de tabac dans une proportion de 2 000 tonnes par an, dont la moitié serait consacrée au Liban-Sud et l’autre moitié aux autres régions libanaises. 9. Confier aux municipalités la gérance de toutes les ressources municipales. La Chambre des députés a estimé que le retrait israélien ne constitue qu’une application partielle de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Elle fait assumer à la communauté internationale la responsabilité de transformer cette exécution partielle en une stabilité permanente dans la région, à travers une paix juste et durable basée sur un retrait israélien aux frontières du 4 juin 1967, la reconnaissance des droits arabes et palestiniens, surtout au niveau du droit des réfugiés au retour, évitant ainsi au Liban le fardeau de l’implantation palestinienne.