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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - L'émissaire des Nations Unies a conféré hier avec Chareh à Damas La Syrie accepte que le retrait israélien n'englobe pas les fermes de Chebaa

Les entretiens que l’envoyé spécial de l’Onu, Terjé Roed-Larsen, a eus hier à Damas avec le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, ont été principalement axés sur deux dossiers en rapport avec les détails du retrait israélien du Liban-Sud : l’affaire des fermes de Chebaa et la question des garanties réclamées par l’Onu et par certains pays participant à la Finul – dont notamment la France – en vue d’un renforcement du rôle et des effectifs des Casques bleus dans la région méridionale du pays. M. Roed-Larsen était arrivé hier dans la capitale syrienne, en provenance de Beyrouth, pour sa première visite sur les bords du Barada depuis le retrait israélien, le 24 mai dernier. Concernant les garanties réclamées par les Nations unies en vue d’un déploiement des Casques bleus dans l’ancienne zone de sécurité, M. Chareh a affirmé, lors de son entretien avec l’envoyé spécial de l’Onu, que la Syrie est prête à «coopérer totalement» avec l’Onu au sujet du retrait israélien. L’agence Sana a indiqué que M. Chareh avait souligné «la coopération totale de la Syrie avec les Nations unies et son soutien à la mission de l’organisation internationale qui consiste à s’assurer de l’application complète des résolutions 425 et 426». Pour ce qui a trait à la zone des fermes de Chebaa – d’une superficie de près de 25 kilomètres carrés – l’envoyé spécial de l’Onu a indiqué à Damas, à l’issue de son entretien avec M. Chareh, que la Syrie avait accepté que le retrait israélien n’englobe pas le secteur des fermes de Chebaa. Cette position syrienne lève ainsi un obstacle majeur à la reconnaissance par l’Onu du retrait israélien et au déploiement de la Finul. Les propos de M. Chareh ont fait l’effet d’une bombe à Beyrouth et ont été perçus comme un revirement syrien sur ce plan, d’autant que le 26 mai dernier, M. Chareh avait souligné, à Lisbonne, qu’il ne «pensait pas que le secrétaire général de l’Onu acceptera de certifier le retrait israélien, s’il n’est pas certain à 100 % que ce pays s’est complètement retiré du territoire national libanais, conformément à la résolution 425, et des hameaux de Chebaa». Dans ses déclarations rapportées hier par Sana au terme de son entretien avec M. Roed-Larsen, M. Chareh n’a pas mentionné les fermes de Chebaa. M. Roed-Larsen a affirmé à ce sujet que la Syrie avait «accepté entièrement le rapport présenté le 22 mai par le secrétaire général» de l’Onu Kofi Annan. «Les lignes du retrait telles que définies par ce rapport n’incluent pas, comme vous le savez, les fermes de Chebaa», a-t-il rappelé à la presse. Dans un communiqué, M. Roed-Larsen a déclaré que M. Chareh et lui étaient «totalement d’accord sur chacun des points concernant le retrait israélien du Liban-Sud figurant dans le rapport» de M. Annan, adopté le 23 mai par le Conseil de sécurité. «Il est dit également dans le rapport» de M. Annan, a insisté M. Roed-Larsen, «que cela ne préjugeait pas d’un éventuel accord sur les frontières (...) entre les pays concernés par le retrait», c’est-à-dire Israël, le Liban et la Syrie. «Nous sommes tout à fait sur la même longueur d’ondes à ce sujet aussi», a ajouté M. Roed-Larsen, estimant que son entretien avec M. Chareh avait été «très bon» et s’était déroulé dans «une ambiance très cordiale et chaleureuse». M. Roed-Larsen a déclaré qu’il ne faudrait «plus beaucoup de jours» pour que l’Onu puisse certifier la réalité du retrait israélien du Liban-Sud, un préalable indispensable au déploiement de la Finul. M. Roed-Larsen, qui a regagné Beyrouth le jour-même, a indiqué qu’il se rendrait de nouveau aujourd’hui dans le nord d’Israël pour y rencontrer les cartographes de l’Onu qui délimitent les frontières. La position de Chareh En soirée, M. Chareh a apporté certains éclaircissements à la position syrienne concernant les fermes de Chebaa. Il a ainsi souligné qu’Israël devait se retirer de cette zone, soit en la restituant au Liban, soit en la rendant à la Syrie conformément à la résolution 242 de l’Onu. «Les fermes de Chebaa ne doivent pas rester sous occupation israélienne: Ou bien elles doivent être restituées au Liban (...) ou bien Israël doit s’en retirer conformément à la résolution 242 du Conseil de sécurité» datant de 1967, a déclaré M. Chareh à l’agence officielle Sana. Et M. Chareh d’ajouter : «Après le retrait israélien des fermes de Chebaa, il ne saurait y avoir un différend entre le Liban et la Syrie au sujet du caractère libanais de ces fermes».
Les entretiens que l’envoyé spécial de l’Onu, Terjé Roed-Larsen, a eus hier à Damas avec le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, ont été principalement axés sur deux dossiers en rapport avec les détails du retrait israélien du Liban-Sud : l’affaire des fermes de Chebaa et la question des garanties réclamées par l’Onu et par certains pays participant à...