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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Finul - L'Onu doit aider le Liban, pas se substituer à lui, souligne le chef de la diplomatie française Védrine : les conditions ne sont pas réunies pour une participation accrue de la France

Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a indiqué hier que «les conditions ne sont pas réunies» pour une participation accrue de la France à la force de l’Onu au Liban-Sud car le gouvernement libanais ne veut pas encore y envoyer l’armée. «Aujourd’hui, les conditions logiques que nous avons demandées ne sont pas réunies parce que les autorités libanaises, encore aujourd’hui, ont dit qu’elles n’enverraient pas leur armée au Liban-Sud», a déclaré M. Védrine sur la chaîne de télévision française LCI. «Or, tout le dispositif de l’Onu, basé sur la résolution 425, n’a de sens que pour aider le Liban à restaurer son autorité» dans cette région, et «pas pour se substituer au Liban et pas pour faire à sa place ce qu’il devrait faire», a-t-il ajouté. «Il s’agit d’aider un gouvernement. Si le gouvernement ne remplit pas cette tâche, il n’y a pas de base pour venir l’aider. L’aider à quoi ? Il y a là une petite difficulté», a encore dit le chef de la diplomatie française. Le chef du gouvernement Sélim Hoss avait déclaré mardi que l’État, seul maître de la décision, peut recouvrer son autorité au Liban-Sud sans devoir envoyer son armée. «Ceux qui réclament l’envoi de l’armée au Liban-Sud doivent savoir que les résolutions 425 et 426 ne mentionnent pas expressément la nécessité d’un déploiement de l’armée», a-t-il affirmé. Interrogé sur les assurances syriennes au sujet de la confirmation par l’Onu du retrait israélien du Liban-Sud (voir par ailleurs), M. Védrine s’est contenté de dire que les déclarations du ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh demandaient «à être confirmées». Le refus de la France de s’engager à ce stade à accroître sa participation dans la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) intervient alors qu’elle est très sollicitée pour augmenter sa contribution. La France, déjà présente au sein de la Finul avec un contingent de 249 soldats sur un total de 4 500 Casques bleus, cherche à obtenir un maximum de garanties de la part des parties concernées (Liban, Syrie, Israël) avant de s’engager plus en avant. Les déclarations de M. Védrine sont intervenues à la suite d’une réunion d’un «conseil restreint» sous l’égide du président français Jacques Chirac, en présence du Premier ministre Lionel Jospin, du chef de la diplomatie, du ministre de la Défense Alain Richard et du ministre délégué à la Coopération Charles Josselin. M. Védrine avait évoqué auparavant avec son homologue du Vatican, Mgr Jean-Louis Tauran, la situation au Liban et l’éventuel accroissement des effectifs français dans la force onusienne au Liban-Sud, a-t-on indiqué de source diplomatique à Paris. Lors d’un déjeuner à Paris avec M. Védrine, Mgr Tauran a fait part du point de vue du Saint-Siège favorable à une participation accrue de la France à la Finul, a-t-on ajouté de même source. Selon un porte-parole du quai d’Orsay, M. Védrine et Mgr Tauran ont procédé «à un échange de vues» sur le Liban et d’autres sujets d’actualité internationale. La Finlande et l’Ukraine sur les rangs Par ailleurs, la Finlande va recruter 153 militaires pour les préparer à une mission au Liban-Sud dans le cadre du contingent finlandais de la Finul à la demande des Nations unies, a annoncé hier le ministère finlandais des Affaires étrangères. Toutefois, la décision définitive de l’envoi de ces hommes au Liban-Sud en renfort du contingent actuel de 493 Finlandais sera prise lorsque les conditions exactes du nouveau mandat de la Finul seront connues, a-t-on indiqué de même source. L’Onu a également demandé à la Finlande de mettre à sa disposition 64 véhicules de transport de troupes de type Sisu. Le ministre des Affaires étrangères Erkki Tuomioja avait récemment parlé de l’envoi éventuel d’un maximum de 90 hommes supplémentaires. Enfin, l’Ukraine s’est dite prête à participer à des opérations de maintien de la paix au Liban-Sud dans le cadre des Nations unies, a déclaré mercredi le ministre ukrainien de la Défense Olexandre Kouzmouk lors d’une conférence de presse. Un bataillon de 650 militaires pourrait prochainement être déployé au Liban-Sud, selon le général Kouzmouk.
Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a indiqué hier que «les conditions ne sont pas réunies» pour une participation accrue de la France à la force de l’Onu au Liban-Sud car le gouvernement libanais ne veut pas encore y envoyer l’armée. «Aujourd’hui, les conditions logiques que nous avons demandées ne sont pas réunies parce que les autorités...