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Actualités - CHRONOLOGIE

Libération - Lévy accuse l'Iran de poursuivre ses livraisons d'armes au Hezbollah Indyk : retrait de toutes les forces étrangères du Liban

L’ambassadeur américain en Israël Martin Indyk a indiqué hier que les États-Unis considéraient comme «une priorité urgente» la restauration de la souveraineté libanaise sur l’ensemble du territoire après le retrait israélien du Sud. «La politique du gouvernement américain a toujours été de prôner l’évacuation de toutes les forces étrangères du Liban et la restauration de la souveraineté du gouvernement libanais sur tout son territoire», a affirmé M. Indyk aux journalistes. M. Indyk effectuait une tournée de la région nord d’Israël, à la suite de l’évacuation, achevée le 24 mai, des troupes israéliennes de la zone de sécurité qu’elles occupaient au Liban. «Le retrait total d’Israël du Liban a ouvert une chance en or au gouvernement libanais d’étendre sa souveraineté jusqu’à la frontière avec Israël et d’établir son contrôle sur le territoire libanais souverain», a ajouté M. Indyk. «Nous pensons qu’il s’agit d’une priorité importante et urgente (...) Nous espérons que cela se produira dans les jours à venir», a-t-il encore dit. M. Indyk a également indiqué que les États-Unis allaient réaffecter 50 millions de dollars de leur aide annuelle à Israël au maintien de la sécurité à sa frontière avec le Liban. Un responsable de l’ambassade américaine à Tel-Aviv a précisé que cette somme serait prélevée sur des fonds normalement destinés à financer des achats d’armes ou des articles militaires aux États-Unis. L’aide annuelle américaine Israël atteint pratiquement trois milliards de dollars, dont 1,8 milliard pour l’enveloppe militaire et le reste pour l’assistance civile. Pour sa part, Israël a conseillé hier à la Syrie et au Liban de ne pas «jouer avec le feu» et a accusé l’Iran de continuer à livrer des armes au Hezbollah. «Il y a des efforts en vue de susciter des tentatives aventuristes contre Israël, et nous mettons en garde ceux qui jouent avec le feu», a affirmé le chef de la diplomatie David Lévy aux ambassadeurs étrangers en poste en Israël. «Cet avertissement s’adresse à tous ceux qui jouent avec le feu et s’exposent ainsi à une vive réplique de notre part», a-t-il ajouté. «Nous savons que les livraisons d’armes de l’Iran se poursuivent, et il faut que cela cesse. Le chef de la diplomatie iranienne Kamal Kharazi a été le premier à venir célébrer» au Liban-Sud le départ des troupes israéliennes, a ajouté M. Lévy. Le ministre israélien des Affaires étrangères a aussi estimé que la Syrie «n’est pas mûre pour la paix». «Nous ne sommes pas les seuls à avertir Damas de ne pas jouer avec le feu», a encore dit M. Lévy. Le Premier ministre israélien Ehud Barak avait affirmé quelques heures après l’évacuation du Liban qu’il considérerait toute attaque contre la frontière Nord d’Israël comme «un acte de guerre». M. Lévy a aussi réaffirmé que les éventuelles représailles d’Israël seront «beaucoup plus dramatiques». Les risques courus par Damas De son côté, le chef des Renseignements militaires israéliens, le général Amos Malka, a estimé hier que «Damas est conscient du fait que ses intérêts peuvent être menacés s’il soutient des éléments libanais à agir contre Israël». «Une telle attitude provoquerait une escalade qui pourrait en définitive porter préjudice aux intérêts syriens», a affirmé le général Malka devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, selon la radio publique israélienne. «Il n’est toujours pas évident que le calme sera préservé au Liban, après le retrait de l’armée israélienne du Liban» la semaine dernière, a encore dit le général Malka. Selon lui, «avant d’agir, tous les éléments impliqués au Liban, notamment la Syrie et l’Iran, attendent de connaître la position des Nations unies sur le redéploiement de l’armée israélienne jusqu’à la frontière internationale israélo-libanaise». Le général Malka a aussi estimé que l’armée libanaise devrait tarder à déployer ses effectifs au Liban-Sud. Enfin, il a indiqué que le président palestinien Yasser Arafat espère qu’après l’application de la résolution 425 de l’Onu (sur le retrait du Liban), Israël respectera aussi les résolutions 242 et 338 de l’Onu l’appelant à évacuer les territoires arabes occupés lors de la guerre des Six-Jours de juin 1967, en échange de la paix.
L’ambassadeur américain en Israël Martin Indyk a indiqué hier que les États-Unis considéraient comme «une priorité urgente» la restauration de la souveraineté libanaise sur l’ensemble du territoire après le retrait israélien du Sud. «La politique du gouvernement américain a toujours été de prôner l’évacuation de toutes les forces étrangères du Liban et la...