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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - L'émissaire onusien pleinement satisfait de la coopération de Beyrouth et Tel-Aviv Road-Larsen examinera aujourd'hui avec Lahoud et Hoss les incidents à la frontière (photo)

L’émissaire spécial de l’Onu pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, sera reçu aujourd’hui, lundi, au palais de Baabda par le président Émile Lahoud avec qui il passera en revue, en présence du Premier ministre Sélim Hoss, les préparatifs en cours en vue de paver la voie au déploiement de la Finul dans l’ancienne zone de sécurité évacuée la semaine dernière par l’armée israélienne. M. Roed-Larsen évoquera également avec le président Lahoud les développements survenus au cours des dernières quarante-huit heures à la frontière libano-israélienne où une certaine tension était perceptible durant le week-end du fait du harcèlement des soldats israéliens par des jeunes Libanais et Palestiniens, à partir du territoire libanais. L’émissaire onusien devait regagner Beyrouth hier soir, au terme d’une visite-éclair en Israël où il avait conféré dans la journée avec le Premier ministre israélien Ehud Barak et le chef de la diplomatie israélienne David Lévy. À l’issue de sa rencontre avec Roed-Larsen, le ministre israélien des Affaires étrangères s’est déclaré «encouragé» par les perspectives d’un déploiement des Casques bleus sur la frontière. M. Roed-Larsen «nous a apporté des choses encourageantes et bien entendu Israël va collaborer avec l’Onu» pour un déploiement des Casques bleus, a déclaré M. Lévy qui a réaffirmé qu’Israël souhaitait également un déploiement de l’armée régulière libanaise le long de la frontière. «Un tel déploiement est conforme à la résolution 425 du Conseil de sécurité et répond aux intérêts de l’armée libanaise», a souligné M. Lévy. Avant son départ de Beyrouth, M. Roed-Larsen s’était déclaré pleinement satisfait de la coopération d’Israël et du Liban avec l’Onu, parlant de «scénario idéal». «Jusqu’à présent le scénario est idéal (...). Les gouvernements du Liban et d’Israël apportent aux Nations unies la coopération nécessaire», a déclaré l’émissaire onusien. «Tous les indicateurs sont encourageants. Chacun va dans la bonne direction», a-t-il poursuivi. «Les patrouilles de la Finul supervisent les positions ayant appartenu à Israël ou à l’ALS», a-t-il souligné. «En outre, la Finul et une équipe de cartographes font un travail de marquage de la frontière qui permettra de confirmer le retrait», a-t-il ajouté. «Ce travail avance bien grâce à la pleine coopération des gouvernements libanais et israélien» mais, a-t-il souligné «il y a tellement de champs de mines à certains endroits que ce travail y est à la fois péniblement lent et très dangereux». La tension à la frontière L’envoyé spécial de l’Onu n’a fait aucune allusion à la tension qui régnait hier à certains endroits de la frontière libano-israélienne en raison du harcèlement qui vise les soldats israéliens. M. Roed-Larsen a confirmé hier à l’AFP que sa rencontre, aujourd’hui, avec le président Lahoud et M. Hoss, aura pour but d’empêcher à l’avenir les incidents entre civils libanais et soldats israéliens. Ces incidents ont suscité au cours des dernières vingt-quatre heures l’inquiétude des dirigeants israéliens, mais M. Barak a tenu hier à calmer le jeu sur ce plan. Il a ainsi indiqué lors de la réunion du Cabinet israélien que l’armée israélienne avait reçu «des instructions claires concernant les consignes de tirs». «Nos soldats ne peuvent ouvrir le feu que dans le cadre d’une opération de sauvetage ou pour se défendre», a souligné M. Barak. «L’armée israélienne n’ouvrira pas le feu pour aucune autre raison, car elle agit en vue d’accroître les chances de maintenir le calme et la stabilité», a-t-il poursuivi. Le Premier ministre israélien a enfin souligné que «dans les conditions délicates et fragiles qui prévalent dans la région, chaque jour ou chaque semaine de calme renforce les chances de parvenir à une stabilisation de la situation au Liban-Sud». Notons dans ce cadre qu’un responsable des Nations unies avait indiqué dans la journée au bureau de l’AFP à Jérusalem que M. Roed-Larsen avait téléphoné hier au président Lahoud pour lui demander de «contrôler les gens du Hezbollah à la frontière et mettre fin aux provocations» contre les soldats israéliens. Dans une déclaration faite à Jérusalem à l’issue de sa rencontre (d’une heure) avec M. Barak, M. Roed-Larsen n’a pas repris à son compte le terme de «provocations», mais ne s’est pas non plus élevé contre son emploi. «Je rencontrerai le président et le Premier ministre libanais demain (lundi) et ce sera l’une des principales questions que je discuterai avec eux», a-t-il répondu comme on lui demandait si ses entretiens avec les dirigeants libanais porteraient sur ces «provocations». À Beyrouth, la présidence de la République a démenti en soirée qu’il y ait eu un appel téléphonique hier de M. Roed-Larsen au président Lahoud. «Aucun contact de ce genre n’a eu lieu au cours des deux derniers jours», a affirmé la direction générale de la présidence. Le chef de l’État s’est toutefois entretenu hier par téléphone avec le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, du bilan de la mission de M. Roed-Larsen. Mercredi à Damas Notons que l’émissaire spécial de l’Onu a indiqué qu’il rencontrerait mercredi à Damas le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Qualifiant d’«impeccable» la coopération d’Israël avec l’Onu dans le processus de vérification du retrait du Liban-Sud, M. Roed-Larsen a déclaré qu’il avait espéré «terminer l’inspection (de la frontière) d’ici à mercredi». «Nous n’avons aucun problème politique (avec Israël) et il n’y a aucun désaccord entre les Nations unies et le gouvernement d’Israël», a-t-il affirmé. Il a par ailleurs affirmé avoir demandé à M. Barak ainsi qu’au chef de la diplomatie israélienne et au ministre de la Justice Yossi Beilin, qu’il a également rencontré hier, de libérer les Libanais encore détenus en Israël. «Même si cette question n’est pas liée à l’application de la résolution 425, je pense que la libération de ces citoyens libanais donnerait un élan supplémentaire au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales dans la zone», a-t-il poursuivi. Après la libération le 19 avril de 13 Libanais détenus depuis des années comme monnaie d’échange, Israël affirme ne plus détenir que deux ressortissants libanais, Moustapha Dirani et cheikh Abdel Karim Obeid, alors que Beyrouth parle d’une vingtaine de prisonniers. M. Roed-Larsen a enfin «remercié» M. Barak «pour avoir tenu l’engagement de son gouvernement de fournir à l’Onu des informations sur l’emplacement de mines au Liban-Sud».
L’émissaire spécial de l’Onu pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, sera reçu aujourd’hui, lundi, au palais de Baabda par le président Émile Lahoud avec qui il passera en revue, en présence du Premier ministre Sélim Hoss, les préparatifs en cours en vue de paver la voie au déploiement de la Finul dans l’ancienne zone de sécurité évacuée la semaine dernière par...