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Actualités - CHRONOLOGIE

Chebaa : Tel-viv aurait communiqué l'information à Chirac Israël se dit prêt à se retirer d'une petite partie des hameaux (photos)

Israël a annoncé hier qu’il était prêt à se retirer d’une «petite» partie des hameaux de Chebaa revendiqués par le Liban, au lendemain du retrait des dernières troupes israéliennes du Liban-Sud. Selon le ministère israélien de la Défense, le Premier ministre Ehud Barak a dit au président français Jacques Chirac que «seule une petite partie des fermes de Chebaa qui se trouve en territoire libanais selon les cartes de l’Onu serait évacuée», lors d’un entretien téléphonique mercredi. Le ministère a cependant exclu de remettre au gouvernement libanais le contrôle total du territoire des fermes de Chebaa. «Les informations selon lesquelles Israël a l’intention de renoncer à des parties de Chebaa, qui n’appartiennent pas au Liban selon les cartes de l’Onu, sont sans fondement», a déclaré le ministère dans un communiqué. Il réagissait à une information de la radio israélienne selon laquelle M. Barak a fait part au président Chirac de sa disposition à renoncer totalement aux fermes de Chebaa, afin de ne pas donner à la Syrie ou au Hezbollah un prétexte pour poursuivre leurs attaques contre Israël. Pour sa part, le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a déclaré à la radio israélienne que son pays était disposé à modifier la frontière autour des fermes de Chebaa. «Si l’on nous demande de procéder à des petites modifications à la frontière, nous le ferons», a-t-il déclaré, en référence à une éventuelle requête de l’Onu en ce sens. «Un dialogue politique est en cours avec les Nations unies et la question devrait être en principe réglée dans les deux prochains jours», a poursuivi le général Mofaz. Dans le rapport présenté lundi au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, le Liban n’a pas reçu le soutien qu’il espérait, l’Onu estimant que les cartes à sa disposition, notamment celles tracées par l’ancienne puissance mandataire, la France, n’étaient pas probantes. Un tas de cendres Mercredi soir, l’armée israélienne a détruit à l’explosif et abandonné une position située sur les contreforts du mont Hermon, près du secteur des fermes de Chebaa. Le fortin, dit d’Astra, est la dernière des positions israéliennes qui se trouvaient en territoire libanais, selon une source militaire israélienne, citée par l’AFP. «Le poste d’Astra a été dynamité mercredi et l’armée a l’intention de se retirer de deux autres petits postes», selon le ministère israélien de la Défense. Un tas de gros blocs noircis dispersés sur une centaine de mètres carrés : c’est tout ce qui restait hier de la position dynamitée, rapporte l’AFP de la région. Du poste des Casques bleus indiens de la Finul, situé à Mechtel, à 3 km à vol d’oiseau, on peut voir distinctement les vestiges du fortin israélien, à 1 600 mètres d’altitude sur les pentes de l’Hermon occupées par Israël depuis 1967. Une route part du bunker, abandonné après avoir été détruit par ses occupants, pour se perdre dans une région rocailleuse grise, pelée, où souffle un air froid, malgré un soleil très chaud. Hassan Farhat, un habitant de Chebaa, raconte avoir été réveillé vers 21h30 la veille par une «très forte explosion», provenant de la position, située, en surplomb, à quatre km à vol d’oiseau. «Ce matin (hier), poursuit Hassan, nous avons découvert que les Israéliens avaient fait sauter leur position, peut-être la première érigée en 1967 dans nos fermes occupées». La position dynamitée est située en avant de la clôture construite par l’armée israélienne, qui sera probablement reculée car, selon le rapport d’un officier du corps d’observateurs de l’Onu chargé de surveiller la ligne d’armistice de 1949 (Onust), elle empiétait à certains endroits sur le Liban. Quant au reste du territoire revendiqué par le Liban, il reste une zone interdite et inaccessible. Le maire de Chebaa, Assad Farhat, propriétaire de plusieurs hectares d’oliveraies dans la zone contestée, affirme à l’AFP que dans le secteur des fermes «les Israéliens ont brûlé au total depuis 1967 un million d’oliviers, détruit 500 habitations et enfoui des sources d’eau». Selon lui, «ces destructions avaient pour but de nous éloigner de nos terres». «Mais aujourd’hui, dit-il, nous gardons une lueur d’espoir de pouvoir y retourner après avoir entendu à la radio que Barak serait prêt à en rendre une partie». Aujourd’hui, le territoire contesté englobe, outre le centre d’observation, une station de ski et des postes d’observation militaire. D’un promontoire jouxtant Chebaa, les habitants scrutent le plus important centre d’observation militaire au Proche-Orient édifié par les Israéliens à 2 000 mètres d’altitude.
Israël a annoncé hier qu’il était prêt à se retirer d’une «petite» partie des hameaux de Chebaa revendiqués par le Liban, au lendemain du retrait des dernières troupes israéliennes du Liban-Sud. Selon le ministère israélien de la Défense, le Premier ministre Ehud Barak a dit au président français Jacques Chirac que «seule une petite partie des fermes de Chebaa qui...