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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Menaces - Le Premier ministre israélien renouvelle ses mises en garde Barak aux libanais : tournez la page (photos)

Le Premier ministre israélien Ehud Barak a adressé hier un appel solennel au Liban à «tourner la page» avec Israël pour rétablir la paix, lors d’une réunion extraordinaire du Parlement à Kiryat Shmona, près de la frontière libanaise. «À partir de cette tribune, je m’adresse au gouvernement et au peuple libanais : nous avons quitté tout votre territoire jusqu’à la frontière internationale reconnue par l’Onu et nous ne voulons aucun pouce de votre pays», a proclamé M. Barak. «Je vous lance un appel, président Émile Lahoud : Israël tend la main de la paix en vue d’un avenir meilleur pour nos enfants !», a proclamé M. Barak. «Nous ne sommes pas l’ennemi du Liban. Nous ne serions pas entrés dans votre pays s’il ne s’était transformé en un foyer d’agression et de terrorisme (...). Il y a une chance de tourner la page, ne permettez pas à des organisations terroristes et des forces étrangères d’exploiter votre faiblesse pour allumer un incendie dont vous feriez les frais», a souligné le chef du gouvernement israélien. Par la même occasion, il a une nouvelle fois sévèrement mis en garde la Syrie et le Liban contre les conséquences qu’ils auraient à subir d’attaques dans l’avenir à partir du Liban. «À partir d’aujourd’hui, il incombe au Liban et à la Syrie d’empêcher des agressions à partir du Liban contre Israël. Dans le cas contraire, ils en subiront les conséquences», a poursuivi M. Barak. «Des tirs contre des soldats ou des civils qui se trouvent dans les frontières de l’État d’Israël seront considérés comme un acte de guerre qui nécessitera une riposte appropriée qui n’épargnera personne», a réaffirmé M. Barak. «Aussi longtemps que notre armée était au Liban, nous avions les mains liées dans une large mesure pour riposter, ce n’est plus le cas», a-t-il poursuivi, estimant que «ce message a été entendu et compris». M. Barak a rejeté les accusations de l’opposition de droite qui accuse le gouvernement d’avoir opéré un retrait en catastrophe du Liban et d’avoir abandonné à leur sort les miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) qui servaient d’auxiliaires à Israël ? «Nous n’avons pas voulu sortir du Liban dans un crescendo de violence en laissant une terre brûlée», a-t-il martelé. Renforts militaires dans le nord d’Israël Les mises en garde de M. Barak ne doivent pas être prises à la légère. Ainsi, l’armée israélienne a dépêché des renforts dans le nord et multiplié ses patrouilles à la frontière avec le Liban, alors que l’aviation se tenait prête à toute éventualité, ont indiqué hier des officiers au lendemain du retrait israélien du Liban-Sud. L’état d’alerte générale avait été décrété à la suite du retrait des derniers soldats israéliens du Liban-Sud. «Nous avons procédé à ces renforts afin d’avoir suffisamment de soldats pour protéger notre frontière, au moment où les autres soldats quittent (le Liban)», a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Sharon Grinker, un porte-parole de l’armée. Selon lui, des centaines de soldats israéliens ont été envoyés dans le nord du pays ces derniers jours. «Nous ne parlons pas de 200 soldats, mais beaucoup plus», a-t-il dit. Les soldats qui se sont retirés du Liban nettoyaient entre-temps leurs armes et étaient redéployés sur de nouvelles positions dans le nord d’Israël, selon lui. Les forces de défense israéliennes ont pour leur part multiplié les patrouilles à la frontière pour s’assurer que le côté libanais restera calme. Selon le lieutenant-colonel Grinker, l’aviation a été aussi mise en état d’alerte : les appareils sont prêts sur leurs bases, et les pilotes ont déjà en poche leurs ordres concernant les objectifs à frapper éventuellement. «Ils prient pour ne pas recevoir l’ordre d’attaquer», a-t-il dit.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak a adressé hier un appel solennel au Liban à «tourner la page» avec Israël pour rétablir la paix, lors d’une réunion extraordinaire du Parlement à Kiryat Shmona, près de la frontière libanaise. «À partir de cette tribune, je m’adresse au gouvernement et au peuple libanais : nous avons quitté tout votre territoire jusqu’à la...