Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le retrait insuffisant pour assurer la sécurité d'Israël, juge Damas

La Syrie s’est gardée jeudi d’encourager explicitement le Hezbollah à poursuivre ses attaques après le retrait israélien du Liban-Sud, tout en réaffirmant que ce retrait ne suffira pas à assurer la sécurité d’Israël. Damas estime que c’est à la Résistance libanaise anti-israélienne de décider de la manière de reprendre à Israël les hameaux de Chebaa, a déclaré à l’AFP le directeur de l’agence officielle syrienne Sana Fayez Sayegh. «La Résistance décide par elle-même et pour elle-même, elle n’est sous la tutelle de personne», a-t-il affirmé, démentant ainsi les informations selon lesquelles le Hezbollah agirait sur instruction de Damas et Téhéran. Le Hezbollah affirme qu’il poursuivra la lutte jusqu’au départ des Israéliens des hameaux de Chebaa et qu’il considère comme un «casus belli» la poursuite de la détention en Israël des deux leaders chiites libanais, cheikh Abdel Karim Obeid et Moustapha Dirani, enlevés en 1989 et 1994. M. Sayegh a dénié à Israël le droit de faire porter à la Syrie la responsabilité d’éventuelles attaques contre le territoire de l’État hébreu. «Les menaces israéliennes contre la Syrie constituent une tentative de couvrir les conséquences de la défaite infligée à l’armée israélienne et à ses agents dans le Sud» du Liban, a-t-il dit. Il a réaffirmé la position de Damas, qui consiste à lier la sécurité réclamée sans relâche par Israël à l’instauration d’une paix globale dans la région du Proche-Orient, comprenant un retrait total d’Israël du Golan syrien. «Israël sait que la paix et la sécurité ne prévaudront pas dans la région tant que la paix n’est pas juste, globale et conforme aux résolutions internationales», a-t-il souligné. «La région jouira de la sécurité et de la stabilité lorsqu’Israël respectera les principes du processus de paix, lorsqu’une paix juste et globale sera instaurée. Si Israël ne respecte pas l’ensemble des résolutions de l’Onu, la région restera sujette à toutes les options», a-t-il ajouté. Concernant le retrait israélien du Liban-Sud, M. Sayegh a déclaré : «L’estimation du retrait, savoir s’il est complet ou non, revient au Liban qui connaît plus que quiconque son territoire, et notamment ses droits sur les hameaux libanais de Chebaa, au sujet desquels la Syrie a confirmé qu’ils faisaient partie du territoire libanais». Au sujet d’une possible reprise des négociations syro-israéliennes de paix, gelées depuis janvier, il a estimé que «le processus de paix est bloqué en raison des obstacles posés par Israël. Il pourra reprendre lorsqu’Israël reconnaîtra la nécessité de se retirer jusqu’à la ligne du 4 juin 1967».
La Syrie s’est gardée jeudi d’encourager explicitement le Hezbollah à poursuivre ses attaques après le retrait israélien du Liban-Sud, tout en réaffirmant que ce retrait ne suffira pas à assurer la sécurité d’Israël. Damas estime que c’est à la Résistance libanaise anti-israélienne de décider de la manière de reprendre à Israël les hameaux de Chebaa, a déclaré...