Libération - Barak veut tourner la page de la guerre et Chareh appuie la Finul Annan : évaluation du retrait d'ici à quelques jours

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a indiqué hier qu’il serait en mesure d’évaluer le retrait israélien «d’ici à quelques jours». La Finul s’est déjà mise au travail : vérifier que le retrait du Sud est conforme à la 425. L’envoyé de l’Onu, Terjé Roed-Larsen, l’a annoncé à Beyrouth, tout en qualifiant de «rapide» la restauration de la souveraineté du Liban. De son côté, l’État hébreu a notifié M. Annan du «redéploiement» de ses forces conformément aux résolutions 425 et 426. Ensuite, Ehud Barak a proposé de se retirer d’une «petite» partie des hameaux de Chebaa. Il a proclamé son intention de tourner la page de la guerre avec le Liban et de lui tendre «la main de la paix». Barak a néanmoins affirmé qu’il tiendrait Damas et Beyrouth pour responsables de toute agression contre Israël. Le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh a affirmé pour sa part qu’il appuyait «le rôle de l’Onu au Liban» et que Damas est «opposé à une escalade militaire au Liban-Sud». «S’il se passait quelque chose, ce serait une provocation israélienne», a-t-il dit. L’Iran a voulu partager «la victoire» du peuple libanais en dépêchant au Sud son ministre des AE Kamal Kharazi.