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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Israël promet de respecter la souveraineté libanaise s'il n'est pas attaqué

Le Premier ministre israélien Ehud Barak, qui est également ministre de la Défense, a promis hier que son pays «respectera la souveraineté libanaise» dans l’avenir, tout en se réservant le «droit à l’autodéfense». «Nous n’aurons aucune raison de ne pas respecter la souveraineté libanaise aussi longtemps que la frontière restera calme et que nous ne serons pas attaqués», a déclaré M. Barak à la télévision publique israélienne. Mais dans le cas contraire, il a de nouveau menacé de représailles très sévères le Liban et éventuellement les troupes syriennes qui y sont déployées, soulignant qu’Israël pourrait s’en prendre à des «forces régulières et pas seulement celles du Liban». Il répondait à une question sur l’exigence de l’Onu que l’aviation israélienne ne survole plus le territoire libanais et que sa marine de guerre ne viole plus les eaux territoriales du Liban. M. Barak a réaffirmé qu’Israël n’avait aucune «revendication territoriale» au Liban. Il a, dans ce contexte, souligné que l’armée israélienne se redéploierait «sur la frontière internationale», tout en se félicitant de ce que l’Onu «puisse en apporter la preuve». Il a relevé que l’Onu donnait raison à Israël sur le sujet très controversé des hameaux de Chebaa. Souvenirs de Saïgon Par ailleurs, des analystes en Israël estiment que l’État a effectué un repli trop précipité du Liban-Sud, en l’absence d’une force de l’Onu capable de combler le vide. «Jour d’humiliation pour Israël», affirmait hier en caractères gras la une du plus grand quotidien israélien, Yediot Aharonot. «Jamais le Hezbollah n’avait rêvé de conquérir 20 % de la zone de sécurité en quelques heures, comme à la parade, sans même tirer une balle», souligne l’éditorial du journal. «Souvenirs de Saïgon», écrivait l’autre quotidien à grand tirage Maariv après le sauve-qui-peut de l’ALS, fuyant devant l’avance du Hezbollah. «Les images d’hier (lundi) resteront gravées à tout jamais dans la mémoire des Israéliens, comme le dernier hélicoptère américain quittant le toit de l’ambassade américaine de Saïgon en 1975 fait partie de la mémoire collective des Américains», a souligné l’éditorialiste Hami Shalev. Les sondages d’opinion faisaient ressortir que deux Israéliens sur trois étaient en faveur d’un retrait unilatéral du Liban-Sud, surtout après les attaques sanglantes du Hezbollah en février et mars contre les soldats israéliens. Des commentateurs politiques et des analystes se montrent prudents sur ce retrait unilatéral, qui devait à l’origine s’achever le 7 juillet, en estimant que le fait de l’avoir avancé risquait d’entraîner une escalade de la violence. Pour sa part, le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a affirmé à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset qu’il y avait «beaucoup de difficultés» et qu’il faudrait une semaine à l’armée pour se retirer. Le général Mofaz a en outre averti qu’il serait prêt à faire attaquer des cibles syriennes au Liban si cela était nécessaire pour ramener le calme à la frontière nord de l’État hébreu. «L’armée aura recours à n’importe quel moyen pour assurer le calme dans le Nord. Elle attaquera même des intérêts syriens au Liban si c’est nécessaire», a dit le général Mofaz, a indiqué à l’AFP un membre de la commission. Le chef de l’opposition de droite Ariel Sharon, qui avait conduit l’invasion du Liban en 1982, a pour sa part accusé M. Barak de mettre en danger la sécurité d’Israël. Auparavant dans la journée, M. Barak avait annoncé que l’armée israélienne allait se «redéployer le long de la frontière internationale dans quelques jours». Comme pour prévenir les critiques sur un retrait qui a des allures de débandade, en raison de l’effondrement de l’ALS, M. Barak a affirmé dans une autre interview que «lorsque le brouillard se sera estompé, il ressortira que le gouvernement a agi comme il le fallait pour ramener nos fils sains et saufs à la maison et qu’il a œuvré pour mettre fin à cette tragédie qui dure depuis 18 ans». «Après le retrait, nous devons établir un seuil de dissuasion qui arrêtera l’effusion de sang. Les gouvernements libanais et syrien sont responsables du Hezbollah et des autres organisations et doivent rendre des comptes si nous sommes attaqués. Tous ceux qui essaieront d’agir à partir du Liban seront durement frappés», a ajouté M. Barak.
Le Premier ministre israélien Ehud Barak, qui est également ministre de la Défense, a promis hier que son pays «respectera la souveraineté libanaise» dans l’avenir, tout en se réservant le «droit à l’autodéfense». «Nous n’aurons aucune raison de ne pas respecter la souveraineté libanaise aussi longtemps que la frontière restera calme et que nous ne serons pas...