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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Berry : le Liban attendra la résolution de l'ONU concernant les hameaux de Chebaa

Le chef du Parlement Nabih Berry a affirmé hier que l’armée libanaise ne se déploierait pas dans les régions libérées avant l’arrivée de la Finul. Il a en outre indiqué que la Résistance ne tenterait de libérer les hameaux de Chebaa qu’après. Dans une conférence de presse donnée au siège de l’Assemblée, M. Berry a d’ores et déjà annoncé la stratégie à suivre en déclarant : «La bataille diplomatique commencera après que le Conseil de sécurité se sera assuré du retrait total (de l’armée israélienne). Cette bataille aura pour objectifs le versement d’indemnités en contrepartie des massacres de civils, de la destruction des infrastructures, des propriétés et des champs agricoles, des pertes occasionnées aux pêcheurs sans cesse assiégés, des vestiges historiques et des ressources hydrauliques volés», M. Berry a souligné la nécessité de respecter scrupuleusement le tracé des frontières dans l’opération de retrait. Il a indiqué qu’Israël avait «annexé progressivement des portions de territoire tout au long de la frontière parmi lesquelles des terres appartenant aux wakfs maronites à Aïta el-Chaab, Marj Maroun et Adaïssé». Le président de l’Assemblée a en outre demandé au gouvernement de réclamer à présent l’application des résolutions prises lors de la dernière conférence des ministres arabes des Affaires étrangères, le Sud libéré étant, a-t-il estimé, «une zone sinistrée sans eau et sans électricité» du moment que l’État hébreu cessera d’en alimenter la région. Commentant l’affaire des hameaux de Chebaa, M. Berry a déclaré qu’en y restant, Israël tente de «semer la discorde entre le Liban et l’Onu». «Or, a-t-il poursuivi, nous réaffirmons que le Liban respecte totalement la résolution 425 et ne s’opposera donc jamais à la Finul. Cela ne signifie pas que les résolutions de l’Onu concernant les fermes de Chebaa sont conformes au droit international». En réponse à une question, le chef du Législatif a affirmé que si les détenus en Israël ne sont pas libérés, cela voudra dire que la 425 n’a pas été appliquée, «car la libération implique aussi bien la terre que les personnes». Interrogé sur la politique que le Liban adoptera à l’égard de la présence israélienne dans les fermes de Chebaa, M. Berry a répondu : «Pour libérer son territoire de l’occupation israélienne, le Liban a d’abord eu recours au Conseil de sécurité. Quand l’État hébreu a refusé d’exécuter les décisions de l’Onu, le Liban a alors eu recours à la résistance». Et d’ajouter : «Si Israël refuse une fois de plus de se plier aux résolutions que prendraient les Nations unies en ce qui concerne les hameaux de Chebaa, le peuple libanais se ferait alors une obligation de libérer cette terre». Par ailleurs, le chef du Parlement a rappelé qu’en 22 ans de présence israélienne, «une génération et demie a grandi sous l’occupation. Il faut donc reformer les esprits, et pour cela nous avons besoin de dizaines d’années». Enfin, M. Berry a invité la communauté internationale et les États-Unis en particulier à ne plus considérer désormais l’État hébreu comme «le gendarme du Proche-Orient, car l’ère israélienne est désormais révolue».
Le chef du Parlement Nabih Berry a affirmé hier que l’armée libanaise ne se déploierait pas dans les régions libérées avant l’arrivée de la Finul. Il a en outre indiqué que la Résistance ne tenterait de libérer les hameaux de Chebaa qu’après. Dans une conférence de presse donnée au siège de l’Assemblée, M. Berry a d’ores et déjà annoncé la stratégie à...