Cyclisme - Giro (2e étape) Coup double pour l'italien Cristian Moreni

L’Italien Cristian Moreni a gagné sous la pluie la deuxième étape du Tour d’Italie cycliste, lundi à Maddaloni, et a endossé le maillot rose de leader. Moreni a distancé ses compagnons d’une échappée au long cours à moins de 10 kilomètres de l’arrivée. Sur la ligne, il a devancé de quelques secondes l’Italien Matteo Tosatto et le Néerlandais Karsten Kroon au terme des 229 kilomètres du parcours. Le premier peloton avec tous les favoris et le porteur du maillot rose, l’Italien Mario Cipollini, a terminé à une trentaine de secondes. De nombreuses chutes et crevaisons se sont produites au cours de cette étape disputée au nord de Naples sur des routes grasses rendues très glissantes par la pluie et les traces de boue. Dans le premier col du Giro, culminant à plus de 1 000 mètres, l’Italien Marco Pantani a suivi l’allure sans problème et ses coéquipiers ont même assuré le train dans la montée. Moreni, 27 ans, est professionnel depuis 1998. Il a gagné l’an passé l’étape de Guadalajara dans la Vuelta, alors qu’il portait déjà le maillot de l’équipe italienne Liquigas. Au classement général, Moreni précède désormais Tosatto de 3 secondes et Kroon, de 13 secondes. Déclarations Cristian Moreni (Ita/Liquigas), 1er de l’étape et du classement général : «J’ai failli laisser partir la bonne échappée car j’étais mal placé. Au début, nous étions une vingtaine. Mais, comme l’équipe de Pantani roulait derrière nous, nous avons pensé qu’un petit groupe aurait plus de chance. J’ai eu peur dans la descente du col. Quand la grêle s’est mise à tomber, nous avons ralenti, mais le peloton ne nous a rien repris. Dans le final, je pensais à la victoire d’étape, j’étais loin d’imaginer prendre le maillot rose. C’est une joie immense. J’étais venu sur le Giro pour aider mes leaders (Gonchar et Rebellin). En début d’année, j’ai eu pas mal de problèmes. J’ai souffert d’allergies comme chaque saison et j’ai eu la grippe au retour du Tour de Malaisie. Je ne me suis pas découragé, heureusement, et mon entraînement hivernal a fini par payer». Pavel Tonkov (Rus/Mapei) : «C’était une étape vraiment très dangereuse. On ne voyait rien et le but de la plupart des coureurs était de rentrer sans se faire mal. Il était impossible d’élaborer une tactique».