Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Réforme - Le pouvoir réaffirme ses engagements Le dossier tributaire en partie de la bonne volonté parlementaire

Devant ses visiteurs, le président Lahoud répète qu’il n’oublie pas l’engagement de réforme administrative pris dans son discours d’investiture. Il indique qu’il s’efforcera, après les prochaines législatives, de promouvoir pour de bon l’édification d’un État de droit et d’institutions. En reconnaissant que le processus de redressement, les poursuites contre les pourris ou les gaspilleurs ont subi un coup d’arrêt du fait de protestations ou d’entraves émanant de telle ou telle partie. Le chef de l’État ajoute que le pouvoir a en outre été accaparé par l’évolution régionale et par la question du retrait israélien qui nécessite un renforcement du front intérieur excluant tout clivage, tout sujet de dispute. Cependant des pôles locaux se demandent «si le régime peut arriver à réaliser ses objectifs avec une Chambre dont la plupart des membres semblent devoir être réélus. Rien en principe ne va changer sur ce plan. Et les mêmes politiciens qui ont fait capoter la première tentative de réforme vont encore mettre des bâtons dans les roues du pouvoir. Il faut dès lors penser, ajoutent ces personnalités, que le pouvoir espère que la majorité parlementaire va changer et que la prochaine Chambre lui facilitera la tâche. Il espère aussi, sans doute, qu’après le retrait israélien, les conditions régionales seront plus favorables à la mise en train d’un plan intérieur de réforme administrative et politique. Il faut en tout cas souhaiter qu’il réussisse à activer le dossier. Car la situation devient insupportable : la moindre des formalités, réalisable partout ailleurs en quelques heures ou en quelques jours, prend chez nous des semaines entières, voire des mois». Le régime pourra-t-il compter, après les législatives d’août-septembre, sur une Chambre qui soutiendrait ses vues ? Les observateurs répondent qu’au vu des préparatifs actuels, la prochaine législature pourrait comprendre trois grands blocs, animés respectivement par les présidents Lahoud, Berry et Hariri. Les petits blocs et les indépendants graviteraient, selon les sujets débattus, autour de l’une de ces trois étoiles. Dont la conjonction assurerait, le cas échéant, l’adoption certaine des projets envisagés. Au stade actuel, chacun prépare donc ses équipes en veillant à ce que les sélectionnés lui soient politiquement soumis et n’aient pas trop de pulsions d’indépendance au niveau des idées. Le concept de «compagnons de route», d’alliés à titre purement électoral, semble donc écarté pour cette édition des législatives. Mais cela rend les choix plus difficiles. Et des frictions se produisent ainsi dans plus d’une circonscription. Chaque leader tente d’imposer sur la liste le plus grand nombre possible de ses lieutenants directs ou de ses amis fidèles. Par la persuasion ou par l’intimidation. En tout cas, même divisée grosso modo en trois ou quatre tendances principales, la prochaine Chambre semble devoir être plus cohérente que l’actuelle. Où la majorité est toujours flottante, votant tantôt avec tantôt contre le gouvernement, sa seule constante restant d’obéir aux mots d’ordre des décideurs. Toujours est-il que le régime tient absolument à ce que les élections de l’été soient tout à fait propres, régulières, libres, démocratiques et c’est pourquoi il tient à la carte électorale qui empêche les fraudes.
Devant ses visiteurs, le président Lahoud répète qu’il n’oublie pas l’engagement de réforme administrative pris dans son discours d’investiture. Il indique qu’il s’efforcera, après les prochaines législatives, de promouvoir pour de bon l’édification d’un État de droit et d’institutions. En reconnaissant que le processus de redressement, les poursuites contre...