Social - Collaboration étroite entre l'Etat et l'Unicef Lancement, début juin, d'une étude statistique sur la situation de l'enfant

Une étude statistique détaillée sur la situation socio-économique de l’enfant au Liban sera entamée par l’Administration centrale de la statistique, en collaboration avec l’Unicef, à partir du 1er juin prochain. L’annonce de cette étude a été faite hier au cours d’une conférence de presse conjointe tenue par le directeur général de l’Administration centrale de la statistique, Mme Maral Tutélian-Guidanian, et le représentant de l’Unicef par intérim, M. Ali Zein. Cette étude statistique s’inscrit dans le prolongement du sommet international sur l’enfant qui s’était tenu en 1990 et auquel le chef du gouvernement Selim Hoss avait participé à la tête de la délégation libanaise. Ce sommet avait alors fixé une série de 27 objectifs qui devaient être atteints par les pays participants d’ici l’an 2000. Ces objectifs, en rapport avec la situation de la mère et de l’enfant, sont axés sur quatre secteurs vitaux : la santé ; l’éducation et l’enseignement ; l’alimentation ; l’eau et l’environnement. L’étude statistique qui sera entamée le 1er juin prochain servira d’outil scientifique à l’élaboration des différents rapports étatiques sur la situation de l’enfant au Liban, de même qu’elle servira de base à la préparation d’un nouveau plan quinquennal sur l’enfant qui sera exécuté par l’État, en collaboration avec l’Unicef. Au cours de la conférence tenue hier, le directeur général de l’Administration de la statistique a souligné qu’à la suite du sommet de 1990, le Liban avait mis au point un programme national, toujours en collaboration avec l’Unicef, en vue d’exécuter les objectifs définis lors du sommet en question. En 1996, a précisé Mme Tutélian-Guidanian, le Liban a élaboré un rapport présentant le bilan des acquis qu’il avait pu réalisés au cours des cinq années qui ont suivi le sommet. C’est en 1999 que décision a été prise de lancer l’étude statistique sur la situation de l’enfant au Liban en vue de l’élaboration d’un nouveau plan quinquennal. Mme Tutélian-Guidanian a indiqué que dans le cadre de l’étude statistique projetée, plusieurs indicateurs sociaux et économiques seront dégagés : – Des indicateurs de santé pour déterminer le taux de mortalité de l’enfant, le degré de soins prodigués et le degré d’allaitement. – Des indicateurs pédagogiques pour préciser le taux de scolarisation dans le cycle primaire, les causes de la non-scolarisation et les causes de l’échec scolaire. – Des indicateurs sociaux pour préciser le pourcentage d’enfants au travail âgés entre 5 et 18 ans, la moyenne d’heures de travail hebdomadaires par enfant et la moyenne du salaire par enfant. Mme Tutélian-Guidanian a déclaré que l’étude statistique sera élaborée conformément aux normes statistiques unifiées suivies dans 56 pays, notamment pour ce qui a trait au choix des échantillons représentatifs et à l’analyse des résultats obtenus. En conclusion, Mme Tutélian-Guidanian a remercié le président Émile Lahoud, le Premier ministre Sélim Hoss et les responsables de l’Unicef pour les facilités qu’ils ont assurées afin de permettre l’élaboration de l’étude statistique susmentionnée. De son côté, le représentant par intérim de l’Unicef a souligné qu’à la suite du sommet de 1990, le Parlement libanais avait avalisé la charte sur les droits de l’enfant qui fait partie désormais de la législation libanaise. M. Zein a également précisé qu’une commission parlementaire sur les droits de l’enfant ainsi qu’un Conseil supérieur de l’enfance (présidé par le ministre des Affaires sociales et regroupant des représentants de la société civile) avaient été formés dans le cadre des efforts déployés par le Liban en vue d’améliorer la situation de l’enfant dans le pays. M. Zein a précisé en outre que l’étude que l’Administration centrale de la statistique s’apprête à entamer au début du mois de juin sera exécutée en coordination avec les ministères de la Santé, des Affaires sociales, de l’Éducation et du Travail. M. Zein a, par ailleurs, relevé que le Liban avait réalisé des progrès sensibles sur le plan de la lutte contre certaines maladies infantiles et dans les domaines de l’éducation et de l’alimentation des enfants en bas âge, sans compter que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a largement baissé. En conclusion, M. Zein a souligné que l’étude en gestation permettra de déterminer les disparités entre les différentes régions sur le plan de la situation socio-économique de l’enfant libanais.