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Actualités - CHRONOLOGIE

Retrait - Le Premier ministre affirme que la sécurité des camps sera examinée avec les responsables palestiniens Mémorandum de Hoss à Annan sur les fermes de Chebaa

Le Liban a exigé hier, dans un mémorandum adressé au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, qu’Israël se retire du Liban-Sud occupé, y compris des hameaux de Chebaa, sinon ce retrait serait «incomplet». Dans ce mémorandum distribué à la presse, le Premier ministre Sélim Hoss affirme que le Liban «accueille favorablement la démarche du secrétaire général de l’Onu visant à appliquer d’une manière intégrale et inconditionnelle la résolution 425 du Conseil de sécurité». M. Hoss souligne également «l’attachement du Liban à une paix globale et juste fondée sur les résolutions du Conseil de sécurité (242 et 338) et appelle la communauté internationale à pousser Israël à les appliquer sinon la paix et la sécurité internationale seront toujours menacées». Concernant le retrait israélien, le mémorandum de cinq pages en quatre points soutient qu’«il est démontré d’une façon irréfutable et sans équivoque que les hameaux de Chebaa sont libanais». «Un retrait israélien de ces hameaux est partie intégrante de l’application de la résolution 425, sinon il serait incomplet», ajoute M. Hoss. «Ce serait un redéploiement, avec toutes les conséquences que ça implique, et non un retrait total du territoire libanais comme le prévoit la résolution 425», souligne-t-il. M. Hoss joint au mémorandum adressé à M. Annan sept documents pour appuyer son affirmation que les 14 hameaux de Chebaa, sur le versant occidental du mont Hermon, sont libanais. Selon la lettre à l’Onu, Israël a commencé par occuper en juin 1967 les 14 fermes de Chebaa avant de terminer son occupation en avril 1989. «Les fermes de Chebaa sont libanaises, à la frontière libano-syrienne et ne sont pas au cœur d’un conflit frontalier entre le Liban et la Syrie. Par conséquent, aucune autorité n’est apte à y statuer», souligne le texte. Les documents, joints au mémorandum, comprennent des copies de pièces de cadastre datées de 1954 et 1955, de titres de propriété datés de 1942, une carte du tracé établi par le gouvernement libanais en 1966 et un permis de construire délivré en 1929 par les autorités libanaises à un habitant des fermes de Chebaa. Le mémorandum évoque une lettre adressée en 1946 par le gouvernement libanais au gouvernement syrien dans laquelle il affirme qu’une partie des fermes de Chebaa a été incluse par erreur dans certaines cartes car la puissance mandataire, la France, n’avait pas délimité en 1923 d’une manière précise le tracé des frontières. Selon le mémorandum, le gouvernement syrien avait reconnu le 29 septembre 1946 «l’erreur purement technique, qui ne visait pas un changement du tracé ou l’annexion par la Syrie des fermes de Chebaa». Toutefois, les lettres échangées entre les deux gouvernements libanais et syrien ne figurent pas parmi les documents distribués à la presse. Les fermes ou hameaux de Chebaa, coincés à la frontière libano-syrienne, sont passés en partie sous contrôle israélien dans la foulée de l’occupation du Golan syrien en 1967. Le plateau de Chebaa, à plus de 1 500 mètres d’altitude et en contrebas du mont Hermon, regorge d’eau avec quatre sources très importantes. Israël, qui a établi dans les fermes de Chebaa un radar très puissant, deux pistes de ski, un centre de plaisance et de villégiature, a annoncé dernièrement que Chebaa était un territoire syrien dont le sort serait fixé dans le cadre d’un accord avec la Syrie. La sécurité des camps Par ailleurs, dans une interview publiée par le journal séoudien al-Madina» paraissant aujourd’hui, le chef du gouvernement a indiqué qu’après le retrait israélien, «la situation des camps palestiniens sera examinée avec les responsables de ces camps. En effet, aucune partie ne devrait pouvoir exploiter les frères palestiniens en vue de porter atteinte à la sécurité du Liban et de contribuer à la réalisation des objectifs de l’ennemi israélien», a-t-il ajouté. Concernant la sécurité de la bande frontalière, M. Hoss a affirmé qu’elle était «du ressort de l’État après le retrait comme c’est le cas dans l’ensemble des régions libanaises libérées». En réponse à une question, le chef du gouvernement a déclaré qu’«un retrait organisé et paisible est indispensable et se fera dans le cadre de la coopération entre le gouvernement libanais et l’Onu conformément à la résolution 425». Concernant les aides internationales dont bénéficierait le Liban à la suite du retrait israélien, M. Hoss a ajouté : «L’Onu a décidé depuis quelques mois un plan de reconstruction du Sud. Un colloque a été organisé à ce sujet à Beyrouth, et certains États ont déjà annoncé leur disposition à contribuer à ce plan», a-t-il précisé. Le Premier ministre a démenti enfin les informations faisant état de l’envoi d’un émissaire à l’Onu pour examiner la question du retrait.
Le Liban a exigé hier, dans un mémorandum adressé au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan, qu’Israël se retire du Liban-Sud occupé, y compris des hameaux de Chebaa, sinon ce retrait serait «incomplet». Dans ce mémorandum distribué à la presse, le Premier ministre Sélim Hoss affirme que le Liban «accueille favorablement la démarche du secrétaire général de...