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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Réunion mensuelle des évêques maronites Le Sud est du ressort exclusif de l'Etat et des parties internationales concernées

La situation au Sud, l’affaire de l’arrestation de jeunes étudiants, les poursuites engagées avant vérification contre des personnalités critiquant la magistrature, ont été au centre des délibérations des évêques maronites qui se sont réunis hier à Bkerké, sous la présidence du patriarche Sfeir. En ce 10 mai 2000, les évêques maronites ont tenu leur réunion mensuelle sous la présidence du patriarche, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, et ont examiné la situation actuelle dans l’église et la patrie. À l’issue de la réunion, ils ont publié le communiqué suivant : 1 - Le sort de la région frontalière, après le retrait israélien annoncé, est préoccupant. Les déclarations à ce sujet sont nombreuses et contradictoires. Nous souhaitons que la question soit traitée exclusivement par le gouvernement et la communauté internationale concernée, loin de toute mentalité servile, une mentalité qui a coûté bien des drames au Liban et le conduit vers un destin opposé à celui que lui souhaitent ses fils et amis. 2 - L’arrestation, de temps à autre, de certains jeunes Libanais, se poursuit. Ils sont condamnés à la prison et à des amendes, sous prétexte qu’ils troublent l’ordre public, alors qu’ils réclament la liberté. Cette situation, qui se prolonge, est à l’origine d’un sentiment de méfiance et de déception de nature à creuser le fossé entre les responsables et une tranche considérable de la population. Ce climat porte atteinte à l’intérêt national, en un temps où nous avons besoin, plus que jamais, de paraître unis en dépit de tous les pièges qui nous sont tendus et visent à nous diviser, afin de nous empêcher de réclamer nos droits, de lever la tutelle qui pèse sur nous et de retrouver notre souveraineté, notre indépendance et notre dignité nationale. 3 - L’aggravation de la crise économique et son impact désastreux sur l’ensemble de la population, l’émigration des jeunes éléments, doivent être traités de façon radicale et porter à l’espoir. Il est nécessaire d’investir dans des projets libanais qui tempèrent l’effet du chômage. Mais ceci exige la simplification des formalités administratives et la fin des rackets, ainsi qu’une stabilité législative qui rassure les propriétaires de capitaux dans l’éventuel recours aux tribunaux. 4 - Les poursuites engagées contre ceux qui signalent des faiblesses administratives, notamment au sein de la magistrature – qui doit rester au-dessus de tout soupçon et éloignée de toute ingérence politique –, auraient dû être précédées d’une enquête sur la véracité des lacunes signalées. Ainsi, les accusations étant infondées, leurs auteurs auraient pu être poursuivis pour diffamation. 5 - Le mois de Marie est spécialement consacré aux dévotions mariales et à la visite de ses sanctuaires. Il s’agit là de bonnes habitudes. Toutefois, ces pèlerinages donnent lieu, parfois, à des conduites sans rapport avec la dévotion et les règles de conduite vertueuses. Les responsables sont donc invités à interdire ce qui contredit la véritable piété.
La situation au Sud, l’affaire de l’arrestation de jeunes étudiants, les poursuites engagées avant vérification contre des personnalités critiquant la magistrature, ont été au centre des délibérations des évêques maronites qui se sont réunis hier à Bkerké, sous la présidence du patriarche Sfeir. En ce 10 mai 2000, les évêques maronites ont tenu leur réunion...