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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La Russie d'accord avec le Liban : le retrait israélien ne suffit pas pour faire la paix

La Russie juge, comme le Liban, que le retrait israélien du Sud, prévu d’ici juillet, est insuffisant pour parvenir à un règlement pacifique au Proche-Orient. Mais, bien entendu, Moscou est «favorable à la décision d’Israël de se retirer du Liban-Sud conformément aux résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité». C’est ce qu’a souligné hier M. Alexandre Saltanov, directeur du département Moyen Orient-Afrique du Nord aux A.E. russes. Il a fait cette déclaration après avoir remis au président Sélim Hoss un message du ministre russe des Affaires étrangères, M. Igor Ivanov, portant sur le processus de paix et sur le retrait israélien. M. Saltanov venait en droite ligne de Damas où il avait rencontré M. Farouk el-Chareh. Il a précisé que sa mission était «d’aider à la reprise du processus de paix», notamment sur le volet syro-israélien, suspendu depuis janvier dernier et sur le volet israélo-libanais, bloqué depuis 1994 . Il a ajouté que sa démarche vise également à conforter les liens bilatéraux russo-libanais. De son côté, M. Hoss a souligné l’importance du rôle de la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité et coparrain du processus de paix régional, en se félicitant de l’appui qu’elle apporte au Liban. Pour en revenir à M. Saltanov, il s’est ensuite rendu au palais Bustros. Accompagné de l’ambassadeur russe, M. Boris Bolotine, il y a rencontré le directeur des affaires politiques, M. Nagi Abi Assi, en présence de l’ambassadeur du Liban à Moscou, M. Boutros Assaker. Interrogé au sujet des fermes de Chebaa, l’émissaire russe a prudemment répondu que «nous nous concertons actuellement à ce propos avec nos amis libanais. Nous avons ainsi entendu les explications du président Hoss et de M. Abi Assi». Il a ajouté, en réponse à une autre question, qu’il avait également eu un échange de vues sur cette question avec M. el-Chareh en Syrie, mais que «nous n’avons pas discuté ce point en profondeur». En ajoutant du reste que «le règlement des problèmes bilatéraux relève de la responsabilité des parties concernées, c’est-à-dire d’Israël et de ses voisins. Le rôle des coparrains, les Américains et nous est de contribuer à trouver des solutions satisfaisantes pour les deux parties». Prié de dire s’il pensait que la situation allait rester stable au Sud après le retrait, M. Saltanov a répondu : «Nous déployons des efforts à cette fin. Car une explosion mènerait à des problèmes extrêmement compliqués au niveau de cette région. En tant que coparrains du processus de paix, nous sommes opposés aux frappes, surtout quand elles sont dirigées contre des objectifs civils. Nous nous efforçons de promouvoir la stabilité». Enfin, sur le litige concernant la rive nord-est du lac de Tibériade, M. Saltanov a répété qu’«il a été entendu lors de la conférence de Madrid en 1991 que les problèmes bilatéraux seraient réglés entre Israël et ses voisins. Et que le rôle des coparrains du processus de paix serait de contribuer à trouver des solutions admissibles» pour les protagonistes.
La Russie juge, comme le Liban, que le retrait israélien du Sud, prévu d’ici juillet, est insuffisant pour parvenir à un règlement pacifique au Proche-Orient. Mais, bien entendu, Moscou est «favorable à la décision d’Israël de se retirer du Liban-Sud conformément aux résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité». C’est ce qu’a souligné hier M. Alexandre Saltanov,...