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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - La milice refuse de désarmer et réclame une amnistie L'ALS accuse le Hezbollah de chercher la guerre

Les alliés d’Israël au Liban-Sud ont accusé hier le Hezbollah de fomenter une «nouvelle guerre» entre Libanais et réaffirmé que, pour y faire face, ils se maintiendraient dans une bande frontalière restreinte après le retrait israélien d’ici à juillet. «Qui dit que le Hezbollah ne cherche pas à fomenter une nouvelle guerre civile par ses actes terroristes et ses prises de position ?», s’est interrogé le porte-parole de l’Armée du Liban-Sud (ALS), Raymond Abou Mrad. En conséquence, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’AFP, les quelque 2 500 hommes de l’ALS tiendront une bande frontalière, plus restreinte que la «zone de sécurité» établie par Israël au Liban-Sud depuis 22 ans, «pour faire face aux attaques du Hezbollah et tant que le gouvernement libanais nous considère comme des traîtres». «Nous allons continuer à contrôler une petite région qui nous permettra de protéger nos villages et nos habitants. Nous sommes en train d’effectuer un redéploiement militaire mais nous allons continuer à conserver plusieurs dizaines de positions», a-t-il dit. «Nous continuerons à porter les armes jusqu’à ce que le gouvernement libanais reconnaisse que nous sommes des citoyens à part entière et non des traîtres», a précisé le porte-parole de l’ALS, en s’en prenant vivement au Hezbollah. «Comment peut-il appeler les gens à s’entre-tuer? Il sème la discorde afin d’avoir un prétexte pour continuer à porter les armes», a-t-il estimé. Le numéro deux de la formation intégriste, cheikh Naïm Qassem, avait annoncé dimanche que le Hezbollah «accorde une dernière chance aux collaborateurs de l’ALS s’ils désertent après avoir tué un officier de l’ALS ou un militaire israélien». «Qui est le Hezbollah pour accorder une dernière chance? Ce n’est pas lui que nous blâmons, mais le gouvernement libanais qui soutient son comportement terroriste», a ajouté M. Abou Mrad. Il a cité en exemple «le meurtre mardi par le Hezbollah en plein jour» d’un ex-milicien de l’ALS, Azar Chahla, âgé de 19 ans, sur la place centrale du village de Markaba, dans la zone occupée. Selon ses proches, Chahla avait démissionné de l’ALS après que son cousin eut été tué, «exécuté», il y a trois mois par le Hezbollah dans une opération similaire. «Tout ce que nous demandons, c’est d’être traités comme les autres milices libanaises et de bénéficier comme elles d’une amnistie». Le porte-parole de l’ALS a ajouté que les actions du Hezbollah et le comportement du gouvernement libanais allaient «pousser à l’exode 40 000 habitants de la zone». «Quel gouvernement au monde ferait en sorte que des dizaines de milliers de ses citoyens fuient à l’étranger ?», a-t-il demandé.
Les alliés d’Israël au Liban-Sud ont accusé hier le Hezbollah de fomenter une «nouvelle guerre» entre Libanais et réaffirmé que, pour y faire face, ils se maintiendraient dans une bande frontalière restreinte après le retrait israélien d’ici à juillet. «Qui dit que le Hezbollah ne cherche pas à fomenter une nouvelle guerre civile par ses actes terroristes et ses prises...