Série de raids aériens israéliens

L’aviation israélienne a bombardé à sept reprises hier un vallon du Liban-Sud proche de la zone occupée par l’État hébreu, peu après le bombardement d’une position que l’armée israélienne démantelait dans cette zone, selon des services de sécurité. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont, en sept piqués successifs, tiré plus de 14 missiles en une vingtaine de minutes sur le lit d’une rivière proche de Nabatiyé, a annoncé la police libanaise, sans faire état de victime. Les raids sont intervenus peu après l’attaque au mortier de la position de l’armée israélienne à Aabbad, sur la frontière internationale entre le Liban et Israël, où des grues démantelaient les installations en prévision du retrait israélien, selon des services de sécurité dans la zone occupée. Neuf obus de mortier ont visé cette position sans faire de victime, a-t-on précisé auprès de ces services. L’attaque a été revendiquée dans un communiqué par le Hezbollah. Mardi soir, une Libanaise de 17 ans a été blessée dans un bombardement israélien d’un village au nord de la zone occupée. Amani Harz a été hospitalisée après avoir été touchée par des éclats d’obus à Majdel Silm, un village limitrophe du secteur occidental de la zone occupée. Selon la police, plusieurs habitations du village ont été endommagées par une dizaine d’obus d’artillerie qui se sont abattus sur la région. Ce bombardement a suivi une attaque du Hezbollah contre le fortin israélien de Ramiyé à la frontière libano-israélienne. Deux civils israéliens avaient été blessés dans l’attaque, qui a été suivie de trois raids de l’aviation israélienne sur le Liban-Sud. Le Hezbollah a affirmé avoir attaqué Ramiyé en «riposte à l’agression contre l’école du village d’Arabsalim», dans l’Iqlim el-Touffah, où vingt écoliers avaient été blessés en décembre lors d’un bombardement israélien, et qui a reçu mardi de nouveaux éclats d’obus. Les autorités ont demandé mercredi aux 350 élèves de l’école, dont plusieurs s’étaient évanouis mardi, de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, le Hezbollah a revendiqué des attaques dans la nuit de mardi à mercredi contre deux autres positions israéliennes sur la frontière, au cours desquelles un milicien de l’Armée du Liban-Sud (ALS) a été légèrement blessé, selon l’armée israélienne. Interpellations Sur un autre plan, l’armée israélienne a retiré dans la nuit de mardi à mercredi des matériels militaires de son quartier général pour la zone occupée au Liban-Sud, à Marjeyoun, a-t-on indiqué de sources des services de sécurité, citées par l’AFP. Des camions ont transporté en Israël des pièces de rechange pour blindés et transports de troupes qui étaient entreposées au QG, a-t-on précisé. Les soldats israéliens ont remis cette semaine à l’ALS deux de leurs fortins, celui de Taybé, dans le secteur central puis celui de Radar (Rotem pour les Israéliens), dans le secteur occidental. Enfin, l’ALS a interpellé hier un médecin libanais et sa fille, qu’elle soupçonne d’avoir partie liée avec le Hezbollah, a indiqué une source proche de la milice, citée par Reuters. Ibrahim Harb et sa fille Malak ont été arrêtés à Bint Jbeil et ont été emmenés à la prison de Khiyam. Lors d’une conférence de presse à Beyrouth, les présidents des Ordres des médecins et des pharmaciens ont confirmé l’arrestation du Dr Harb et de sa fille et indiqué qu’un autre médecin, le Dr Sateh Bazzi, ainsi qu’un pharmacien de Naqoura, Hussein Awada, avaient également été interpellés et conduits à Khiyam.