Berry : des cartes US à l'appui de la position du Liban(photo)

Le président du Parlement Nabih Berry a rendu publiques hier deux cartes originales du ministère américain de la Défense, qui appuient, a-t-il assuré, la revendication libanaise sur les hameaux de Chebaa occupés par Israël. «Ces cartes, issues d’un centre sur lequel comptent Washington et ses services de sécurité, montrent clairement que les hameaux de Chebaa sont à l’intérieur des frontières libanaises», a-t-il dit. La carte en couleur numéro K723X31561, présentée aux journalistes lors d’une conférence de presse au siège du Parlement, porte le cachet du ministère américain de la Défense et a été «préparée et publiée» par le Centre topographique de l’Agence de cartographie relevant de ce ministère à Washington DC. Dans la légende de la carte, d’une échelle de 1/50 000, marquée du tampon du Pentagone avec l’aigle américain, il est indiqué que les informations qui y figurent ont été «recueillies en 1976, à partir des meilleures sources disponibles». «La représentation des frontières internationales sur cette carte ne fait pas nécessairement autorité», indique une autre légende. M. Berry n’a pas fourni d’indications sur la manière dont il s’est procuré le document produit. Il a seulement indiqué qu’à une certaine époque, ces cartes se trouvaient au ministère libanais de la Défense, «mais qu’elles en ont malheureusement disparu». M. Berry a montré à la presse une seconde carte, également originale et de même source, mais géographiquement plus limitée, montrant le détail de la région litigieuse. «J’ai voulu tenir cette conférence de presse avant la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu», a affirmé M. Berry, en se référant aux déclarations des dirigeants israéliens qui ont affirmé que le Liban n’avait pas de cartes pour prouver leurs affirmations. «Je montre aujourd’hui cette carte pour répondre au ministre israélien des Affaires étrangères», a-t-il ajouté. M. David Lévy avait rejeté le 13 mai la demande libanaise sur les fermes de Chebaa, estimant que le Liban n’avait pas présenté de «carte ou document» pouvant la justifier.